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mardi 13 mai 2025
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RÉGION DE GONTOUGO : Le préfet frappe fort des acheteurs de noix brutes de cajou

Fac-similé de l'Arrêté préfectoral  Fac-similé de l'Arrêté préfectoral

Fac-similé de l’Arrêté préfectoral 

Pour le bon déroulement de la commercialisation 2017 du cajou, Amani Michel, préfet de la région de Gontougo, a frappé fort. Dans un Arrêté pris vendredi dernier, l’administrateur a ciblé des magasins de stockage situés dans des localités précises.

Il est décidé la fermeture des magasins de cajou des villages frontaliers relevant des sous-préfectures de Sorobango, Bondoukou, Pinda-Boroko et Appimandoum. Les termes de référence de l’Arrêté préfectoral sont clairs : « ces magasins sont en fait des lieux de stockage et de convoyage de l’anacarde vers le Ghana ». A aussi été décidée l’interdiction des mouvements de voitures ou tout autre engin transportant des noix de cajou de l’hinterland vers les frontières intérieures du département.

Pour faire appliquer ces mesures, des postes de contrôle situés à des endroits névralgiques ont été créés. Ils sont tenus par des forces mixtes. Durant toute la période de la traite, des contrôles systématiques de documents de commercialisation seront effectués. En son article 5, l’Arrêté précise : « Tout contrevenant aux dispositions verra son produit et son camion saisis et remis aux autorités compétentes aux fins d’une procédure régulière ».

Les usines du Ghana en difficulté

Si les mesures de l’Arrêté sont respectées sur le terrain, les usines de transformation d’anacarde situées au Ghana manqueront de cette matière première. C’est déjà le cas d’USIBRAS, plus grand transformateur brésilien installé au Ghana depuis novembre 2015. Disposant d’une capacité de 35.000 tonnes, l’usine est en ce moment confrontée à une pénurie de noix de cajou. Elle n’arrive pas à trouver sur place assez de matière première. La production du Ghana étant faible : moins de 100.000 tonnes.

La Côte d’Ivoire exhortée à ouvrir ses frontières terrestres

Pour résoudre la crise d’approvisionnement qui touche les pays voisins, les membres du Conseil d’administration  de Competitive Cashew Initiative – organisation œuvrant pour la compétitivité de l’industrie du cajou – ont demandé au directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) d’autoriser les exportations de noix brutes de la Côte d’Ivoire vers ses voisins par les frontières terrestres. « Le Conseil du coton et de l’anacarde autorise et s’engage à faciliter les exportations de la noix brute de cajou de la Côte d’Ivoire à travers les frontières terrestres. Les transformateurs devraient donc passer par les exportateurs agréés qui devraient soumettre au préalable une demande d’exportation au CCA pour approbation, mais aussi s’acquitter des taxes et prélèvements imposés », a répondu Adama Coulibaly, lors d’une réunion des membres de l’Alliance africaine du cajou. Rencontre tenue à Accra, du 29 au 31 mars, sur la compétitivité de l’industrie du cajou en Afrique.

Dans la capitale ghanéenne, le directeur général du CCA a visité USIBRAS. L’exemple de cette usine a suffi à Adama Coulibaly pour évaluer l’impact de la pénurie en noix brutes dans les unités de transformation du Ghana. C’est dire que si les mesures d’interdiction à exporter vers ce pays voisin sont suivies et maintenues, les usines qui y sont implantées seront obligées de fermer ou délocaliser en Côte d’Ivoire où y a abondance de la matière première. Le pays est classé premier producteur mondial d’anacarde avec environ 700.000 tonnes.

OSSÈNE OUATTARA




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