En mission en Côte d’Ivoire pour le suivi de certains projets financés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), des députés et sénateurs – constitués en Réseau des parlementaires de ces 2 institutions de Bretton Woods – se sont rendus à Yamoussoukro, ce mercredi 26 juin. Ils ont visité le Centre d’innovations et des technologies de l’anacarde (CITA). Cette usine-école, qui forme aux métiers de la transformation du cajou (pomme, noix et coque), est en partenariat avec la Banque mondiale à travers le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeurs de l’anacarde (PPCA) qui est doté d’une enveloppe de 107 milliards de francs CFA.
Guidés par Adama Coulibaly, directeur général de l’organe de régulation de la filière cajou, les parlementaires ont passé en revue le CITA. Notamment l’unité de transformation et le « Cajou Foodtech », qui est l’incubateur pour le développement des produits dérivés. L’hygiène et la propreté des installations ont vite tapé dans l’œil des visiteurs. « Nous sommes heureux de constater la propreté de l’usine. C’est certainement une usine aux normes très élevées. Le consommateur est soucieux des conditions dans lesquelles les aliments sont fabriqués. Je puis confirmer que ces produits sans danger pour le consommateur», a félicité Marlene Malahoo Forte, cheffe de délégation.
Pour la Banque mondiale qui fait de la lutte contre la pauvreté et de l’autonomisation financière des femmes ses objectifs majeurs, voir l’effectif du CITA être constitué à plus de 70% de personnes de sexe féminin a été un grand motif de satisfaction pour les parlementaires des 2 institutions financières internationales. Du processus de recrutement des salariés à leur rémunération et leur carrière professionnelle, les préoccupations des visiteurs ont eu des réponses claires. « Des employés travaillent à plusieurs échelles et nous voyons des femmes qui sont recrutées et rémunérées décemment », s’est réjouie Marlene Forte, également ministre de la Justice de la Jamaïque.
Le satisfecit exprimé par la cheffe de délégation fait plaisir à entendre. À commencer par le patron de la filière. « Ce que nous retenons, c’est qu’ils sont extrêmement satisfaits. Notamment des conditions sanitaires. Comme vient de dire la cheffe de délégation, les conditions sanitaires sont extrêmement importantes parce que l’amande de cajou un produit alimentaire. La consommer ne doit mettre personne en danger », a déclaré Adama Coulibaly. C’est pourquoi il a promis de tout mettre en œuvre pour assurer et maintenir la sécurité sanitaire du cajou ivoirien. Exigence à satisfaire pleinement avant d’aller à la conquête du marché international. Dans ce sens, toutes les usines de transformation du pays sont dans un processus de certification, a-t-il dit aux députés et sénateurs.
L’usine-école a été officiellement inaugurée le 1er octobre 2020 par le président Alassane Ouattara. Son bâtiment principal de 4.800 m² abrite une ligne de transformation de 6.000 tonnes de noix brutes par an. La chaîne de production automatique comprend des décortiqueuses, des dépelliculeuses, des fours de séchage d’amandes, des machines de triage par couleur, des humidificateurs, des cuiseurs, une calibreuse, un épierreur et un packaging sous vide. Véritable pôle technologique, le CITA est le premier chantier d’infrastructure de grande envergure réalisé par le Conseil du coton et de l’anacarde, le régulateur.
OSSÈNE OUATTARA