Scène de cohue autour d’un camion-citerne pour se procurer de l’eau, à Bouna
L’insuffisance d’eau que connaît la ville de Bouna a atteint un seuil critique, depuis fin décembre 2015. Les populations sont ravitaillées par des camions-citernes. Quand arrivent ces engins, c’est la cohue pour s’approvisionner.
Le problème a amené le préfet de la région de Bounkani, Tuo Fozié, à convoquer une réunion d’urgence, vendredi dernier. Cette rencontre, élargie au roi Djarakoroni II, a eu pour objectif de présenter la situation. Une urgence sanitaire. Le gouvernement est prié de commencer la réalisation du projet d’adduction en eau potable de la ville. Projet pour lequel l’État a reçu, en mars 2014, un appui de 4 milliards francs CFA de la Banque islamique de développement (BID). L’Office national de l’eau potable (ONEP) est l’organisme attributaire des appels d’offre n°1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 et 6 du ministère des Infrastructures économiques relatifs à la réalisation des travaux. La date d’approbation de ces marchés a eu lieu le 11 août 2015, selon le plan de passation des marchés 2015 contenu dans le Bulletin officiel des marchés publics.
Le projet, sur financement conjoint de la BID et de l’État ivoirien, consiste à construire et équiper des stations de traitement d’eau potable, fournir et poser des conduites de refoulement, réhabiliter et faire l’extension des systèmes d’alimentation en eau existants, faire les raccordements électrique et hydraulique du château…
Pendant que l’ONEP prend son temps dans le démarrage des travaux, les réserves d’eau s’épuisent dans l’extrême Nord-Est. À craindre des morts de soif en masse au niveau du bétail, les prochains jours.
OSSÈNE OUATTARA
