« Vous êtes une jeunesse responsable et vous avez déjà pris la pleine mesure des enjeux de la création de l’UGN […]. Votre mobilisation exceptionnelle de cet après-midi est la preuve que les sages des 11 régions du grand nord ont eu raison de croire en la force de l’union ». Ces propos de Gbané Abou, ce lundi 20 décembre 2021, traduisent la joie du président de l’Union fraternelle des cadres et élus pour le développement du grand nord (UGN) à l’occasion de son investiture. Le comité d’organisation a eu fort à faire pour trouver de la place aux délégations venues de tout le septentrion. Le Palais de la Culture d’Abidjan Treichville n’a pas pu contenir le monde qui voulait être témoin de l’investiture. Près de 50 chefs coutumiers sont venus du District du Zanzan, la région de monsieur Gbané.
Aussitôt investi par El Hadj Lamine Ouattara (ancien médiateur de la République et doyen d’âge du comité des sages), le président de l’UGN a déroulé son programme. C’est « une véritable task force pour le développement du grand nord qui ambitionne de produire des résultats factuels en lien avec les attentes de nos populations ». Gbané Abou se donne un délai relativement court pour être jugé sur son bilan à la tête de l’UNG, qui va constituer un espace d’actions en soutien aux projets de l’État dans le grand nord. « Dans 3 ans, seuls les résultats compteront. Seul notre sérieux et notre acharnement au travail nous permettront d’atteindre nos objectifs ». Comme, par exemple, « transformer le petit paysan en entrepreneur, notamment en Très Petite Entreprise, TPE. Ce qui va l’amener à quitter le secteur informel pour un secteur formel moderne et plus dynamique ». Ou encore « mener un plaidoyer pour que Air Côte d’Ivoire desserve à nouveau beaucoup de villes du grand nord ».
Concernant la jeunesse, il a annoncé les couleurs. « Le rôle de l’UGN sera d’offrir aux jeunes de nouvelles opportunités et de nouveaux centres d’intérêts ». Le président sait bien que tant que les questions touchant à la jeunesse ne sont pas traitées, cela peut ouvrir les portes des incertitudes. « À l’aube de leur vie, si vous fermez les opportunités aux jeunes, vous serez condamnés à en évaluer le coût social au crépuscule », a averti Gbané Abou. Les jeunes pourraient trouver leur compte dans le sport. « L’UGN va mettre un point d’honneur à réhabiliter les équipes de football qui, jadis, ont fait la fierté de la Côte d’Ivoire. Il s’agit entre autres du Sacra National, du Kafiledjo, du Yanis », a-t-il promis. Le président veut transformer les régions et Districts du Nord en de « nouveaux pôles de développement économique, social, environnemental, culturel et sportive ». Pour y arriver, il a formé une équipe de 40 membres. Ce bureau exécutif « respecte l’équilibre entre les différentes régions, il tient compte du genre, des compétences et des expériences », a précisé monsieur Gbané. Il est assisté de 11 vice-présidents. Chacun représentant une région.
Le vice-président chargé de Bounkani est Palé Mamadou Sié (inspecteur divisionnaire à la direction générale des impôts). Celui de Gontougo est l’ex-secrétaire d’État chargé du Service civique, Siaka Ouattara. Imbassou Ouattara Abbas (Gontougo) est nommé secrétaire général adjoint, quand Noufé Likiepté Michel (Bounkani) occupe le poste de trésorier général. Koné Amadou, actuel maire de Tanda (Gontougo), est fait secrétaire à l’organisation.
OSSÈNE OUATTARA