Frappée de plein fouet par des insectes ravageurs qui ont décimé des milliers d’hectares de cotonniers durant la campagne 2022-2023, avec pour conséquence la chute du volume de 539.623 tonnes à 236.175 tonnes, la production d’or blanc a repris du poil de la bête pendant la traite 2023-2024 qui s’est achevée sur un volume de 343.870 tonnes de coton graine produites pour un rendement moyen de 875 kilogramme par hectare. Ces chiffres ont été communiqués par les acteurs de la filière réunis les 27 et 28 mai, à Yamoussoukro, pour dresser le bilan des activités de production et de commercialisation de la dernière campagne.
Bien que timide, cette hausse est un indicateur que l’Amrasca biguttula, le jasside responsable des dégâts dans les champs, est sous contrôle grâce aux moyens de lutte mis en place. Mais l’atelier a posé le diagnostic d’une filière en proie à d’autres difficultés. Le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), l’INTERCOTON et les sociétés cotonnières entendent les surmonter en vue d’une bonne campagne 2024-2025. Notamment, l’amélioration de la productivité. Les discussions en commissions et en séances plénières ont permis de dégager des solutions.

Le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde a prié l’INTERCOTON d’inciter un grand nombre de personnes vers la production de coton
Pour le directeur général du CCA, Adama Coulibaly, « c’est le nombre de producteurs qui détermine la quantité de la production ». Il a appelé les responsables de l’INTERCOTON à mettre en place un mécanisme d’incitation pour amener un grand de personnes vers la production d’or blanc, une des plus importantes spéculations agricoles du pays. Pour rappel, la Côte d’Ivoire est dans le top 3 des producteurs africains. Dans le District du Zanzan, le coton est cultivé dans les départements de Téhini et Doropo avec la société SECO qui y intervient depuis la campagne 2015-2016. La production s’étendra au département de Bouna en 2024-2025 avec l’arrivée d’une 2e société cotonnière, a annoncé Koné Mamadou, le délégué régional du CCA dans le Bounkani.
OSSÈNE OUATTARA