
Soro Klotioloman (coordonnateur coton & anacarde à l’ANADER) montrant les bonnes pratiques pour une meilleure qualité des noix
Plus leur qualité est bonne, elles ont du prix à la vente. Mais comment produire des noix de cajou de qualité ? Depuis mercredi 24 janvier, le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) sillonne les zones de production. Objectif, montrer aux paysans, acheteurs et exportateurs comment obtenir de l’anacarde de qualité de sorte à améliorer les revenus.
Classée 1ère région productrice du pays sur 3 années successives avec 114.772 tonnes en 2017, le Béré (Mankono) présente un intérêt stratégique pour le CCA. Si la qualité des noix de cette région ne suit pas la quantité, il y a risque de dépréciation de l’anacarde ivoirien sur le marché international. « C’est tout l’intérêt de la cérémonie de ce jour dont l’objectif est d’informer, sensibiliser et impliquer étroitement l’ensemble des acteurs de la filière dans la gestion de la qualité de la noix de cajou en Côte d’Ivoire », a expliqué N’Dri Philippe. Et le conseiller spécial du directeur général du CCA d’ajouter que l’importance que revêt la qualité a amené l’organe de régulation à se doter d’une plateforme qualité. Celle-ci a abouti à « l’adoption, en janvier 2017, d’un plan stratégique national de prévention et d’amélioration de la qualité des noix brutes de cajou en Côte d’Ivoire (…). La mise en œuvre effective de ce programme ambitieux de valorisation de l’origine Côte d’Ivoire passe entre autres par des campagnes de sensibilisation ».
Message identique à Bouna, dans le District du Zanzan. « La meilleure qualité des produits passe nécessairement par un bon séchage », a fait savoir Diakité Laye, technicien à l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER). La qualité porte sur le grainage de la noix, son taux de défaut, son taux d’humidité qui ne doit dépasser 10%, et le taux de rendement en amande (KOR).

Producteurs et membres de la délégation du CCA devant le camion publicitaire affrété par l’organe de régulation
Le Conseil du coton et de l’anacarde a employé les grands moyens pour faire entendre son message : projection de films, sketches, parade de camion publicitaire, jeux. Les producteurs sont invités à laisser tomber les fruits de l’anacardier. Ne surtout pas secouer les arbres pour accélérer leur chute. Une fois tombés, les ramasser les 2 jours qui suivent et séparer la noix de la pomme (de préférence, avec une ficelle). Ensuite, bien sécher les noix (sur une claie, « djana » en langue koulango). Une fois sèches, les mettre dans des sacs en jute distribués gratuitement par le CCA. Enfin, stocker les sacs d’anacarde dans un endroit aéré.
OSSÈNE OUATTARA