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mardi 13 mai 2025
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Des journalistes, témoins des réalisations du projet COSO dans le Bounkani

La nouvelle pompe hydraulique de Minateon (à gauche) et les vestiges de l’ancienne (à droite) construite avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire

Une pompe hydraulique à Minateon, village situé dans la sous-préfecture de Bouna, à 7 kilomètres du Ghana. La même infrastructure et une école primaire de 3 salles de classe à Koroho, dans la sous-préfecture de Gogo, à 9 kilomètres du Burkina Faso. Autant à Kourénou, dans le département de Doropo. Un préau, un bâtiment administratif et une pompe hydraulique sur le site du marché à bétail de la ville de Bouna. Ce sont quelques-unes des réalisations dans le Bounkani du projet de Cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO), une initiative conjointe Côte d’Ivoire-Banque mondiale. Sa visée est multiple : rétrécir le fossé au niveau des besoins en infrastructures communautaires de base, prévention des conflits, résilience climatique,…dans les zones frontalières.

L’école de 3 salles de classe et bureau, plus un bloc de latrines construits à Koroho, dans la sous-préfecture de Gogo

Témoins de ces projets à travers une visite guidée sur le terrain, mardi 25 et mercredi 26 mars, des journalistes (une dizaine) ont écouté les récits glaçants de populations bénéficiaires quant à l’incidence des réalisations sur leur quotidien. Les propos du chef de Minateon résument la situation de grande précarité dans laquelle vivait sa communauté. « Avant la construction de cette pompe par le projet COSO, nous disputions avec les animaux un marécage comme seul point d’eau du village », a affirmé Dah Monfaté. Expliquant que depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire en 1960, c’est la première fois que sa localité dispose d’un projet aussi basique qu’une pompe hydraulique villageoise à motricité humaine. Ses dires sont corroborés par Sib Dari, président du développement des projets COSO du village. Pour ce dernier, trouver de l’eau devenait un casse-tête en saison sèche. Il fallait aller jusqu’au fleuve Volta noire, situé à 7 kilomètres.

Le chef de village avait alors fait un vœu pendant le diagnostic global participatif, en juillet 2024, en vue de la réalisation de la première infrastructure hydraulique de Minateon : celui de voir, de son vivant, l’achèvement des travaux. Vœu exhaussé, puisque la pompe est fonctionnelle. Fin décembre 2024, elle a été mise à disposition des populations qui en demandent une de plus pour combler les énormes besoins. Le vieux Dah Monfaté s’est confondu en remerciements à l’égard du projet COSO et des plus hautes autorités du pays.

Même gratitude exprimée par les habitants de Kourénou par le biais de Ouattara Hewo, leur chef. Dans ce village confronté à un afflux de réfugiés burkinabés (au moins 400), la cabane qui servait d’école construite par l’UNICEF a été remplacée par un bâtiment moderne de 3 salles de classe. Œuvre du projet COSO. Et ce n’est pas tout. L’établissement est doté de latrines et d’une pompe hydraulique pour donner à boire à tout le village D’un coût d’environ 48 millions de francs CFA, l’établissement scolaire a accueilli ses premiers écoliers en septembre 2024.

Les mêmes réalisations sont à Méguidan et à Féki, dans le département de Téhini. Et à Kahitédouo, Biégnon (sous-préfecture de Kalamon). Ailleurs, c’est un centre de santé qui a été construit. Comme à Goalla, non loin de Doropo.

Le préau communautaire et le bâtiment administratif du marché à bétail de Bouna

Aucun de ces projets sortis de terre n’a été sans l’avis des bénéficiaires. Ils sont le choix des communautés elles-mêmes. Leur réalisation est le résultat d’une décision collégiale par ordre de priorité après une hiérarchisation des besoins en infrastructures.

Selon la cheffe d’antenne du projet COSO du District du Zanzan, Kouassi Mlan Estelle, sur une enveloppe globale de 89.7 milliards de francs CFA pour la Côte d’Ivoire, près de 4.5 milliards de francs CFA ont été consacrés à la région Bounkani pour la réalisation d’infrastructures diverses. Notamment dans l’éducation, la santé, l’hydraulique, l’élevage, l’agriculture, les routes…

OSSÈNE OUATTARA




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