La caserne regroupe l’état-major et la brigade de gendarmerie territoriale, la Maison de confiance et de protection de la famille, la brigade de recherches, la cellule anti-drogue, le peloton de surveillance et d’intervention

Le projet d’appui à la Sécurisation et à la prévention du risque terroriste dans le nord de la Côte d’Ivoire (SECUNORD) va prendre fin le 31 août 2024. Mis en œuvre pendant un peu plus de 21 mois par Coginta (une ONG suisse spécialisée dans la gouvernance judiciaire et sécuritaire, la prévention des conflits et la cohésion sociale) dans la région de Bounkani, ce projet de 3.8 millions d’euros financé par l’Union européenne a permis de nombreuses réalisations. La plus visible est la nouvelle caserne de la gendarmerie nationale de Bouna entièrement équipée.

Placé sous la co-présidence du commandant supérieur de la gendarmerie nationale et de l’ambassadrice de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, le comité de pilotage de clôture du projet s’est tenu mardi 16 juillet dans la capitale régionale. La discussion a permis aux partenaires de prendre la mesure des réalisations du projet en matière d’infrastructures, d’équipements et de formations. Mais également de gouvernance locale de la sécurité, afin d’améliorer l’adéquation des interventions des gendarmes dans la région avec les besoins de la population.

Les unités qui partagent la caserne sont dotées de véhicules, moyens de communication et équipements nécessaires à leur fonctionnement

Un appui a notamment été apporté pour redynamiser les Cellules civilo-militaires des 4 départements de la région: Bouna, Doropo, Nassian et Téhini. Ces Cellules ont mis en œuvre des « causeries éducatives » afin d’instaurer un dialogue entre forces de défense et populations sur des questions de sécurité, afin de mieux expliquer le fonctionnement du dispositif ivoirien de prévention et de gestion des risques sécuritaires. Des émissions de radio ont notamment été produites et continuent à être diffusées afin d’informer la population sur les missions des différentes forces de défense et de sécurité.

La caserne de Bouna regroupe désormais sous un même toit l’état-major et la brigade de gendarmerie territoriale, la Maison de confiance et de protection de la famille, la brigade de recherches, la cellule anti-drogue, ainsi qu’un peloton de surveillance et d’intervention. Ces unités ont été dotées de véhicules, moyens de communication et équipements nécessaires à leur fonctionnement. Des formations ont également été dispensées aux personnels appelés à être déployés. La caserne constitue un jalon important du maillage territorial de la gendarmerie dans la zone opérationnelle nord. « Le ministre de la Défense que je représente ici m’a instruit de faire en sorte que tout ceci soit correctement utilisé au profit de la population », s’est exprimé Alexandre Apalo Touré, commandant supérieur de la gendarmerie nationale.

Le bâtiment servant de Maison de confiance et de protection de la famille pour recevoir notamment les femmes et les enfants victimes de violences

À noter que le projet SECUNORD a également financé la réalisation de travaux à la caserne de Téhini. Notamment la construction de bureaux et un point d’eau afin d’améliorer les conditions de travail du personnel. Lire l’article original sur le site Coginta.org.

OSSÈNE OUATTARA