Jeudi 25 août, la capitale de la région de Bounkani a abrité les festivités de la 10ème Journée nationale de la Solidarité. Un choix qui s’explique par le fait que la localité a été le théâtre d’affrontements intercommunautaires meurtriers. Une raison qui a amené la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, à appeler aux actions de partage et de tolérance. « Chers frères et sœurs, je vous exhorte à vous engager aux côtés de l’État dans les actions de solidarité, de partage et de générosité envers les autres pour favoriser l’harmonie entre les communautés », a souligné Koné Mariatou. La ministre a engagé chacun à être « artisan de paix pour une Côte d’ivoire fraternelle ». Puis elle a témoigné la gratitude du gouvernement au Système des Nations Unies qui, durant le conflit intercommunautaire, a apporté une aide humanitaire aux personnes touchées.
Cette Journée nationale de la Solidarité a été saluée par tous, à Bouna. « Nous devons nous inscrire dans le vivre-ensemble », a déclaré Ouattara Sinan, porte-parole du roi Djarakoroni II. Idem pour la présidente des femmes. Ouattara Affoussiata a souhaité qu’au-delà des festivités, la fête marque le début de la « cohésion entre toutes les filles et fils de la région ». Reste à espérer que les belles paroles de paix soient suivies d’actes. Pour éviter au Bounkani de retomber dans ses travers du passé.
ANGE KOUMAN