Fort de ses 18 années à la tête de la commune de Bondoukou, Kouakou Dapa attend sereinement ses adversaires aux prochaines échéances municipales. « Avec plus de 2,6 milliards de FCFA investis durant mon mandat, mon bilan plaide en ma faveur. Ce, malgré ces 10 années de crises », affirme le maire sortant. En face de lui, 3 autres candidats : Alliagui Diabagaté, Koné Hiliassou, et Kra Atta Kouamé Gaston.
Si le 1er porte les couleurs d’un parti politique – le RDR –, ce n’est pas le cas pour les 2 autres prétendants. Koné Hiliassou est candidat indépendant. Le fait d’être conseiller technique du président de l’Assemblée nationale (Guillaume Soro) est un atout. Un problème tout de même : monsieur Hiliassou est militant du RDR.
Une appartenance qui ouvre la voie à des incertitudes. Kra Atta Kouamé Gaston est ingénieur des ponts et chaussés au Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD). Il s’est révélé à certaines populations de la commune à travers des dons. C’est grâce au Commandant Fofié Kouakou qu’il s’est fait un nom dans la ville de Bondoukou. Novice en politique, il n’a pas d’étiquette. Comme Koné Hiliassou, Kra Gaston va en indépendant.
Pour la 1ère fois, à Tanda, le maire sortant a un sérieux adversaire. Ce dernier se nomme Koné Amadou. Ce jeune, originaire de Nagaffou, est le choix du RDR pour la conquête de la mairie. Yao Kouman Moïse, « l’homme des citations et des paraphrases », a le sommeil troublé. Car en 28 ans de « règne », le bilan paraît maigre pour les administrés.
Mais l’homme est fin politicien, à la différence de son jeune concurrent. L’élection municipale constituera la 1ère expérience politique de Koné Amadou. N’empêche que « l’audace qui permet les grandes découvertes est souvent le fruit de la jeunesse et de ses connaissances fragmentaires et limitées », enseigne René Taton.
ROSEMONDE DESUZA
c’est le résultat du développement de la ville qui est important.