La Mutuelle de développement économique et social de Sapli (MUDESSA) a dressé son bilan sur la période allant de mai 2012 à novembre 2016. Le dynamisme de la coopérative agricole du village, dénommée Baboton, a été mis en exergue au cours de la rencontre. En 2011, elle qui ne réalisait qu’un chiffre d’affaires d’environ 45 millions de francs CFA, a multiplié ses gains. La bonne santé de la trésorerie de cette coopérative fait d’elle une des plus performantes de la région de Gontougo. Entre 2012 et 2016, elle a fait un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de francs CFA. Somme issue de la vente de noix de cajou et du café.
Sur la même période, une partie des bénéfices générés a servi au financement de projets d’intérêts communs. Montant des investissements : environ 29 millions de francs CFA. Il s’agit notamment de l’avance de 10 millions de francs pour la finition des travaux des bâtiments de la sous-préfecture et de la résidence du sous-préfet, réhabilitation de 3 salles de classe et du logement de la sage-femme, changement de la toiture du bâtiment abritant le laboratoire du centre de santé, extension des lotissements du village.
La MUDESSA s’est félicitée de ses démarches qui ont abouti à la dotation de Sapli en hydraulique urbaine, en 2015. Pour permettre à la majorité des habitants d’avoir de l’eau potable, le réseau de distribution connaîtra une extension. S’ajouteront 5 km de canalisation. L’éclairage public sera aussi renforcé. En effet, à son électrification en 1997, Sapli ne disposait que de 70 poteaux électriques. Chiffre qui n’a pas varié depuis, alors que le village a pris du volume. En 2014, la Mutuelle a entrepris des démarches pour résoudre le problème de sous électrification. Son appel a été entendu par le gouvernement qui, l’an dernier, a fait convoyer 260 poteaux dans la localité. Et ce n’est tout. De nouvelles rues ont été ouvertes. Résultat de l’extension des lotissements opérée par la MUDESSA, en 2014.
Dans sa marche pour la modernisation, Sapli n’ignore pas le secteur agricole. Les bords du barrage seront aménagés, ont promis les responsables de la Mutuelle. On parle de 10 hectares de terres qui devraient permettre à la coopérative locale des femmes de cultiver des produits de saison et de contre-saison.
KAMAGATÉ ABOU