En amont de la plateforme industrielle en cours de construction à Bondoukou et dédiée à la transformation exclusive des noix brutes de cajou, plusieurs axes routiers de la région de Gontougo ont connu un reprofilage lourd. Ce, pour permettre l’acheminement facile de l’anacarde des localités de production vers le centre de transformation.
Des voies qui étaient totalement étouffées par les herbes depuis des décennies, faute d’entretien, ont été ouvertes à nouveau sur financement du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), à travers le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne des valeurs de l’anacarde (PPCA). La réouverture de ces pistes désenclave de nombreux villages proches, mais longtemps restés isolés les uns des autres. Comme dans le canton Baribo (département de Sandégué). Mercredi 24 février, les dirigeants du CCA ont pu apprécier le travail de réhabilitation du tronçon Dougoutiguidougou-Kouassidougou-Kiéti-Landaye. Parcourant ces 19 kilomètres, c’est un travail de titan qui est en cours d’exécution. À plusieurs endroits de l’axe, des buses en béton sont visibles, témoignant de la construction d’une dizaine de ponts. Le plus imposant est celui dressé sur la rivière Baya, entre Landaye et Taoudi.
Mesurant près de 20 mètres de long et 5 de haut, son inauguration s’est faite dans une ambiance haute en couleurs. Le directeur général du CCA a partagé sa joie avec les populations. « Nous avons décidé, aux côtés du gouvernement, d’apporter un peu de confort aux populations. Ce confort, c’est d’avoir de l’eau, c’est l’ouverture des routes dont certaines étaient fermées depuis de nombreuses années. Le confort, ce sont de petits ponts qui peuvent permettre aux gens d’aller où ils doivent aller », a justifié Adama Coulibaly. À qui, en signe de reconnaissance, les habitants de Landaye ont fait grand honneur en donnant son nom à l’infrastructure routière.
Dans le même sillage d’actions à visée sociale, l’organe de régulation de la filière anacarde a doté 150 villages du pays de pompes hydrauliques solaires. Dans le Gontougo, 8 localités en sont bénéficiaires, dont Bidio-Lolohui (dans le département de Bondoukou) et Siasso (département de Tanda). Les populations de ces 2 villages, dans une liesse populaire, se sont vues remettre officiellement les infrastructures hydrauliques.
OSSÈNE OUATTARA