Dimanche 14 et lundi 15 novembre, Lagbo (village de la sous-préfecture de Danoa, département de Doropo) a subi les assauts d’hommes en uniformes. Ces derniers s’en sont pris à des habitants en commettant des actes ignobles. Selon le député de la circonscription, Noufé Sansan, qui a donné l’information sur sa page Facebook, les auteurs de cette attaque sont des éléments d’une unité de sécurité en charge de la lutte contre l’orpaillage illégal dans la zone.
En visite dans le village, jeudi, pour apporter sa compassion aux populations traumatisées, le parlementaire affirme avoir vu « des domiciles cambriolés, des commerces saccagés » et entendu « des témoignages effroyables ». En effet, ces hommes en tenue sont entrés dans des maisons par effraction et ont mis l’intérieur sens dessus dessous. Puis se sont livrés à des pillages en emportant argent et autres biens matériels trouvés sur place. Même des animaux d’élevage (volaille, caprins) ont été enlevés sous le regard médusé de leurs propriétaires.
Dans leur furie, les agresseurs n’ont pas épargné les femmes dont 5 ont subi des assauts sexuels. Quant aux personnes qui ont vu leurs motos confisquées, elles ont été contraintes de payer plus de 50.000 francs CFA avant de se les voir restituer, a dénoncé le député. Un écart de comportement qui, s’il n’est pas sanctionné, risque de détériorer les rapports entre corps habillés et populations dans cette partie du pays déjà en proie à une très grande insécurité. C’est la crainte de Noufé Sansan. « En dépit de tout, il faut obligatoirement réussir le tandem population et forces de défense et de sécurité pour espérer venir à bout du terrorisme menaçant », en appelle avec force le parlementaire.
KAMAGATÉ ABOU
Je voudrais traduire toute ma compassion aux populations de Lagbo. Et remercier par la même occasion le Député qui a trouvé les mots justes pour exprimer sa désolation face aux violences faites à cette population. Vivement que les autorités nationales s’y penche.