Occupant une superficie de 400 m² à l’intérieur du Centre d’innovations et des technologies de l’anacarde (CITA), à Yamoussoukro, le Cajou Foodtech est un incubateur pour le développement des produits dérivés. Sa construction a été financée par la Banque mondiale à travers le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeurs de l’anacarde (PPCA). Ce qui a valu la présence du vice-président de l’institution financière internationale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, lors de l’inauguration ce samedi 6 juillet.
La nouvelle infrastructure est une unité de production d’au moins 10 produits dérivés du cajou. Avec une capacité de traitement journalière de 200 kilogrammes d’amandes. Idem pour la pomme. Le Cajou Foodtech est un outil qui vise le développement d’un marché national des produits de l’anacarde en incitant à la consommation locale. Cela passe par des PME compétitives à travers la formation des entrepreneurs et porteurs de projets aux technologies de transformation des produits, au marketing, à la gestion financière, coaching individualisé, etc.

La plaque de l’incubateur lors de l’inauguration le samedi 6 juillet dévoilée par Ousmane Diagana et Kobenan Adjoumani
Pour le vice-président de la Banque mondiale, l’incubateur est une des preuves tangibles du dynamisme de la filière cajou. « Le secteur anacarde n’est plus le même lorsque j’étais directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire en 2015. La filière a connu un développement spectaculaire », a témoigné Ousmane Diagana. Avant de souligner le potentiel qu’elle offre en termes d’emplois. « Cet incubateur constitue un maillon extrêmement important dans la transformation des produits. Il permettra la création d’emplois sur place pour les jeunes et les femmes ».
Le ministre de l’Agriculture est allé plus loin en mettant en exergue les succès du secteur. « Je voudrais juste rappeler quelques acquis importants de cette filière et qui nous rendent fiers de son positionnement au niveau international. En effet, la filière a permis à notre pays de se positionner, depuis plusieurs années, comme 1er producteur mondial de noix brutes de cajou, mais surtout 3e transformateur mondial et encore mieux 2e fournisseur d’amandes sur le marché international, avec un taux de transformation de plus 22% pour un volume transformé en 2023 de 266.000 tonnes », s’est félicité Kobenan Adjoumani. Ces classements font de « l’industrie du cajou le fer de lance de l’agro-industrie en Côte d’Ivoire », selon le premier responsable de l’Agriculture.
Les bonnes notes du ministre au directeur de la filière
Les bons résultats de la filière cajou unanimement reconnus sont la conséquence de la gestion efficiente de son directeur général, Adama Coulibaly. À qui le ministre de l’Agriculture a rendu hommage de vive voix. « Je me satisfais de constater que sous votre leadership, la filière cajou a été la 1ère à ouvrir une usine-école pour adresser les métiers de la transformation du cajou. La 1ère à aménager des zones agro-industrielles dédiées à la transformation du cajou. La 1ère filière à accompagner les transformateurs dans l’accès aux marchés mondiaux par la certification. La 1ère à ouvrir un incubateur pour les produits dérivés. Qui dit mieux ? Bravo à vous, monsieur le directeur général et vos équipes ! Votre ministre de tutelle que je suis est très fier de vous ! ».

Pour les bons résultats enregistrés par la filière cajou, son directeur général Adama Coulibaly a reçu les hommages de son patron, le ministre de tutelle
Dans le sillage d’Ousmane Diagana de la Banque mondiale, Kobenan Adjoumani a lancé un appel aux femmes et aux jeunes pour qu’ils s’approprient le Cajou Foodtech, qui « se présente comme une grosse niche d’auto-emplois. C’est une opportunité qu’il ne faut pas rater ».
OSSÈNE OUATTARA