Malgré la forte pluie qui s’est abattue sur le nord du pays, ce mardi 20 août, le travail a été fait. L’intempérie n’a pas entamé l’enthousiasme des producteurs (vieux et jeunes) de noix de cajou de Tengréla (région Bagoué) à se déplacer dans une plantation située hors de la ville pour écouter les consignes de prévention et de lutte contre les insectes ravageurs de l’anacardier prodiguées par une mission du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA). Conduite par sa responsable des productions, Ouattara Mariam, assistée de l’entomologiste N’Dépo Robert (enseignant-chercheur à l’université de Daloa) et du coordinateur des filières coton, anacarde, mangue et foresterie à l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), Soro Klotioloma, c’est pratiquement les pieds dans l’eau que la séance de formation et de sensibilisation s’est déroulée. L’enjeu en vaut la chandelle.
Comme la veille, à Kimbirila-Nord, dans le Folon, les envoyés de l’organe de régulation de la filière ont exhorté les producteurs de Tengréla qui souhaitent voir leurs plantations se débarrasser des insectes nuisibles pour des noix de cajou de bonne qualité à arracher régulièrement les mauvaises herbes, empêcher la divagation d’animaux domestiques à l’intérieur des plantations, faire l’éclaircie des parcelles (c’est-à-dire abattre certains anacardiers pour réduire la densité du champ), pratiquer les cultures intercalaires, etc. Et surtout traiter les plantations attaquées avec des biopesticides.
Cette campagne de formation et de sensibilisation qui a débuté lundi 19 août s’achèvera ce samedi. Toutes les grandes zones de production accueillent des agents sensibilisateurs.
OSSÈNE OUATTARA