C’est un châtiment corporel particulièrement atroce qui a été infligé à KKB, jeudi 22 avril. L’instituteur, soupçonné d’entretenir en cachette une liaison amoureuse avec sa collègue, a été soumis au supplice du feu par le mari jaloux. Brûlé des mains et sur presque 90% du torse, l’enseignant a eu beaucoup de chance. Mais il mettra assez de temps avant de se remettre. Et ce serait un miracle, s’il s’en sort sans garder de graves séquelles.
Au centre de cette affaire sordide, se trouve la femme que comptait épouser le nommé Charly. Elle n’était personne au moment où l’homme l’avait rencontrée pour la première fois. C’est le coup de foudre. De leur union, naissent 2 enfants. L’amour que Charly porte à la jeune fille l’amène à prendre en charge ses études. Puis, elle réussit au concours d’entrée au CAFOP et en est sort institutrice. Affectée à Laoudi-Ba, à une quarantaine de kilomètres de Bondoukou, Charly est seul. Dès lors, les week-ends et les congés sont les seuls moments où le couple pouvait se voir.
Au fil du temps, Charly a remarqué un changement dans le comportement de sa femme. Et rien ne va plus dans le couple. Le mari apprendra plus tard que la mère de ses enfants entretiendrait une relation dans le village avec son collègue instituteur. Un peu comme si le changement de la situation professionnelle de sa femme avait également changé les pensées de cette dernière. Comme quoi ce sont les oiseaux de même plumage qui volent ensemble. Dépité, Charly se dévoile à KKB et lui demande de mettre fin à son idylle cachée avec la jeune femme. Mais les 2 enseignants auraient continué à entretenir leur liaison « interdite ». Et ce qui devait arriver arriva.
Jeudi 22 avril, blessé dans son amour-propre, Charly quitte Bondoukou et part dans le village où enseigne sa femme. Il a pris le soin d’emporter avec lui de l’essence. Sur place, une dispute éclate entre lui et KKB. Ce dernier est ensuite aspergé du liquide inflammable. Puis une étincelle est partie. Il sera très gravement brûlé. L’instituteur a eu la chance d’être en vie. Il est en soins à Bondoukou, au Centre hospitalier régional. Son bourreau Charly s’est fondu dans la nature.
KOUMAN ANGE