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vendredi 23 mai 2025
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DIAMBA (TANDA) : des appareils de sonorisation remis à 7 villages de la sous-préfecture

Avec l’électrification des villages, la technique de convocation sous l’arbre à palabre se modernise. Vendredi 16 août dernier, des matériels de sonorisation ont été offerts aux chefs de 7 villages de la sous-préfecture. Les bénéficiaires sont Adoubango, Bassapounou, Kanton, Adjoumanibango, Yaobango, Kouadiobango et Diamba. Le donateur est le colonel Signo Kouamé Dongui, directeur régional des douanes du Sud-Comoé, à Aboisso. Composés de mégaphones et haut-parleurs pavillon extérieur munis de leurs amplificateurs, chacune des localités a reçu 1 lot complet de ces équipements. À l’exception du chef-lieu de la sous-préfecture, Diamba, qui en a réceptionné 2.

Avec ces enceintes acoustiques, ces villages font un pas de plus dans la modernité. Les chefs qui président à leur destinée pourront dorénavant diffuser leurs messages publics à l’ensemble des habitants, où qu’ils se trouvent. Finie donc la méthode archaïque avec le « dawuro », qui est un idiophone utilisé chez les Brong et les Akan en général. En dehors de la musique, cet instrument a une fonction phatique. Il sert à attirer l’attention avant de passer un communiqué. En effet, pour convoquer des réunions publiques ou passer un message auprès de sa population, le chef de village ou un simple habitant s’attachait le service de quelqu’un qui fait entendre l’écho du « dawuro » en le faisant sonner avec un bâton en bois ou une tige métallique. À la nuit tombée de préférence, l’habitant qui entendait le son « kogon » « kogon » « kogon » émis par l’instrument sait par réflexe qu’une information va être donnée. Alors il tendait bien l’oreille pour écouter le message mis à la bouche de l’homme.

Le chef de Diamba recevant 2 lots de matériel de sonorisation pour son village

L’inconvénient de cette méthode, ce sont parfois des blessures liées à des chutes du « griot » occasionnel. En raison de la nuit noire, il lui arrive de butter accidentellement l’orteil contre une pierre. Par ailleurs, les villages sont de plus en plus grands en superficie. C’est fatiguant d’aller dans tous leurs recoins pour toucher chaque personne.

Les dons du colonel Signo ont été réceptionnés avec grande allégresse dans chacun des villages. L’homme est un véritable activiste social dans la circonscription administrative. Lui qui, pour sortir les femmes de la sous-préfecture de la pauvreté, les a regroupées en 10 coopératives agricoles afin qu’elles produisent du vivrier moins périssable : maïs, piment et gombo.

Ici à Adoubango, les femmes très heureuses de recevoir le colonel Kouamé Signo et sa suite

OSSÈNE OUATTARA




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