Des acteurs de la filière anacarde des 4 coins du pays, producteurs, transformateurs et exportateurs notamment, ainsi que des investisseurs, partenaires techniques et financiers, se sont retrouvés à Abidjan autour de « Cashew connect Côte d’Ivoire ». C’est un Salon de 2 jours (24 et 25 novembre) voulu conjointement par le Royaume-Uni à travers son projet United Kingdom Trade Partnerships Programme (UKTP) ou Programme de Partenariat Commercial et le gouvernement ivoirien, par le truchement du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA).
Hormis l’exposition d’amandes et autres dérivés du cajou, 4 panels ont mis en exergue la chaîne des valeurs de l’anacarde ivoirien. Singulièrement, l’évolution de son industrie. Les objectifs visés sont multiples. Montrer le savoir-faire du pays en matière de transformation du produit agricole, connecter les producteurs avec les transformateurs, susciter des contacts commerciaux en vue de l’exportation des amandes vers le Royaume-Uni. La Côte d’Ivoire veut conquérir ce marché qui lui est nouveau pour son cajou. Les quantités qui y sont exportées demeurent encore faibles, malgré une augmentation des volumes. « Ces volumes d’exportation d’amandes de cajou sont passés de 16 à 130 tonnes de 2019 à 2021 », a relevé le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, qui procédait à l’ouverture du Salon.
La part de noix brutes transformées progresse d’année en année. Elle tourne autour de 218.000 tonnes en 2022, correspondant à 20% de la production nationale. La capacité des unités de transformation installées est de 400.000 tonnes. Pour le régulateur de la filière, il est impérieux de trouver de nouveaux débouchés pour les produits transformés, en dehors des États-Unis (1er marché des amandes) et les pays de l’Union européenne (2e). Ce qui explique tout l’intérêt porté au Royaume-Uni.
Le programme UKTP cible 2 principales filières en Côte d’Ivoire : l’anacarde et les produits tropicaux. Il est conduit par le Centre de commerce international (ITC), agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et des Nations Unies. Accompagner des entreprises de petite et moyenne taille à avoir accès au marché international est la vocation première de l’ITC.
OSSÈNE OUATTARA
