Environ 12 ans d’attente. Enfin, quelques projets communautaires sortent de terre au profit des populations impactées par l’exploitation des gisements de manganèse. Mercredi 5 et jeudi 6 juillet, Amami Michel, préfet de la région de Gontougo, s’est rendu dans les villages où des projets sont en cours de réalisation pour constater leur avancement.
Sur les 14 localités identifiées par l’Étude d’impact environnemental et social (EIES), 9 ont été visitées. Les travaux qui s’y déroulent ont été financés par la compagnie Bondoukou-Manganèse (appellation locale de la multinationale indienne Dharni Sampda ou ex-Taurian), à travers le fonds correspondant aux 0,5% de son chiffre d’affaires annuel versé au Comité de développement local minier (CDLM), au titre des années 2013 et 2014. Un total de 71 millions de francs CFA.
À Boromba, le préfet Amani Michel a constaté la construction d’une résidence pour instituteur. À Songori, 9 salles de classe sortent de terre. Autant à Séréoudé et à Malaga. Des ouvertures de voies constatées à Nangnongo, Goli, Bodem, Kouassi-N’Dawa et Kouffouo. Le porte-parole de ces villages s’est réjoui du démarrage des activités du CDLM. Reste que cette structure attend de la compagnie Bondoukou-Manganèse le paiement des 0,5%, au titre de ses activités de 2010 ; 2011 ; 2012 ; 2015 et 2016. Kobenan Kra Michel a exhorté les responsables de la société à éponger cette dette pour permettre au CDLM de disposer de moyens de fonctionnement.
Sauf que personne ne connaît le chiffre d’affaires annuel de Bondoukou-Manganèse et le montant total qu’elle reste devoir aux 14 localités impactées par ses activités. Des populations rurales suspendues à un improbable bon vouloir de la société minière.
OSSÈNE OUATTARA