Hier jeudi, aussitôt rentré de Bouna où il avait échangé avec les acteurs locaux du secteur cajou, le directeur du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) est allé au camp du Bataillon de sécurisation de l’Est (BSE) et à la brigade de gendarmerie. Dans ces 2 casernes, Adama Coulibaly a constaté les véhicules mis en fourrière dans le cadre de la lutte contre la fuite du cajou ivoirien au Ghana. Depuis le 16 février, date de lancement de la commercialisation 2017, plusieurs tonnes du produit ont été saisies alors que des trafiquants essayaient de les acheminer vers le pays voisin. La dernière prise en date, celle du mercredi 15 mars, à Kanguélé, au Nord-Est de Bondoukou. C’est le résultat d’une opération d’infiltration de plusieurs jours au coeur du trafic.
Militaires et gendarmes ont reçu les félicitations du patron des filières coton et anacarde. « Je ne suis pas surpris de ces différentes saisies. J’ai toujours cru en la qualité du travail des autorités préfectorales et des forces de sécurité », s’est réjoui Adama Coulibaly. Pour qui « le leadership de la Côte d’Ivoire en tant que premier pays producteur mondial de cajou est menacé par la fuite de sa production vers ses voisins », a-t-il dénoncé, mardi 14 mars, à Agnibilékrou. C’est pourquoi, pour plus d’efficacité des hommes en uniformes sur le terrain, il a annoncé mettre à leur disposition 14 motos.
La bonne nouvelle du directeur du CCA n’a pas empêché la gendarmerie de faire une recommandation. Le Capitaine Edouard Kouadio – dont les hommes ont intercepté des cargaisons à Assuéfry, Guiendé et Transua – a préconisé la sensibilisation contre l’exportation frauduleuse avant l’ouverture des futures traites du cajou. Cette prévention, espère-t-il, permettra la collaboration des populations dans la lutte contre ce phénomène nuisible à l’économie nationale.
BEMA OUATTARA