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jeudi 3 octobre 2024
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BONDOUKOU : Le nouveau visage de la prostitution

Avec la pauvreté, la prostitution gagne du terrain à Bondoukou

Avec la pauvreté, la prostitution a gagné du terrain à Bondoukou

« Bonsoir monsieur ! Attendez-vous quelqu’un ? ». « Oui, j’attends un ami qui m’a donné rendez-vous ici ! ». « Ça se voit que vous n’êtes pas d’ici ! Si vous voulez, je peux vous tenir compagnie en attendant l’arrivée de votre ami ». « Non, merci ! », ai-je répondu. Cette conversation a eu lieu, en septembre 2010, devant le maquis Boulevard des stars. Juste à côté de l’hôtel Abron-bar. Il était un peu plus de 21 heures. La fille d’une vingtaine d’années était à l’ « abordage ». Sans doute croyait-elle avoir affaire à un client. Scène inimaginable à Bondoukou avant les années 2000. À l’instar des grandes villes, la prostitution gagne du terrain dans la capitale du Zanzan.

Le nouveau visage des prostituées

À Bondoukou, être « belle de nuit » ne s’exprime plus en terme de « Ghanéenne ». Bien loin derrière l’époque où là plupart des prostituées venaient du Ghana. La façon de procéder de ces dernières était connue : elles s’asseyaient chaque soir devant leurs portes. Et c’étaient les clients qui allaient vers elles. Aujourd’hui, des Ivoiriennes leur « disputent » le marché du sexe. Une nouvelle race de prostituées avec un nouveau mode opératoire : le phénomène « call-girl » (…qu’on appelle par téléphone). Qui a commencé en 2002, avec la crise militaro-politique ayant occasionné la présence de nombreux militaires à Bondoukou.

Raison de la « nationalisation » du plus vieux métier

Les rares filles ayant accepté de nous répondre ont employé le même mot : pauvreté. Le manque d’argent, raison principale qui amène au plus vieux métier du monde. Aïcha (identité masquée) dit être venue à Bondoukou « pour se chercher ». À Aboisso, sa ville d’origine (dans le Sud), « aucune perspective » ne s’offrait à elle. Exode urbain en sens inverse : Bondoukou comme point de chute dans la recherche d’un mieux-être. Qui aurait l’imaginé ?

L’exemple d’Aïcha, loin d’être unique. Nombreuses celles qui ont décidé de « gagner leur vie » par le commerce du sexe. Ces filles ne s’en cachent pas. « Je viens de Sepingo », affirme, sans honte, une très jeune rencontrée dans la buvette de l’hôtel Abron-bar. La prostitution connaît donc un essor dans le Zanzan.

Les lieux de fréquentation

Les endroits de prédilection des belles de nuit : le maquis Boulevard des stars, les hôtels Abron-bar, Nafanan et La Baya. La présence des prostituées en ces lieux fait prospérer les affaires, selon K. Teya, vendeur de cigarettes. À l’hôtel La Baya, les filles ne sortent pas, nous a-t-on dit. Deux mille francs CFA pour quelques minutes de plaisir charnel. Soit 1.000 francs pour frais de chambre, et l’autre moitié à la fille. Même méthode à Abron-bar. Ici, la « belle » est libre de partir avec le client. À condition que celui-ci y met le prix. Le tarif n’est pas le même quand on décide d’aller ailleurs : entre 5.000 et 10.000 francs CFA. Voire plus. Frais de déplacement pris en compte.

En réalité, ces hôtels mal famés réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaire autour de cette prostitution bas de gamme. « Chassez ces « two two » (nom générique des prostituées) et vous verrez ! Abron-Bar et La Baya formeront aussitôt leurs portes », plaisante une vendeuse de poissons braisés. Quoi de plus normal si de petites activités commerciales se développent là où campent ces « demoiselles de joie » ! Vente de boisson, cigarettes, papier toilette, poulets rôtis, poissons braisés,… : tout marche.

Quant aux clients de ces prostituées, pas de profil-type. Mais les jeunes garçons âgés de 15 à 25 ans semblent tenir le haut du pavé. Suivis des corps habillés (militaires, gendarmes, policiers,…), les enseignants, etc.

Le client qui veut rester anonyme peut faire appel aux services de « proxénètes ». De jeunes gens ayant les numéros d’appel de ces prostituées bon marché. Il leur suffit d’appeler une à n’importe quel moment, et la voilà quelques minutes après. De nombreux élèves joueraient le rôle d’entremetteurs.

OSSÈNE OUATTARA




21 thoughts on “BONDOUKOU : Le nouveau visage de la prostitution

  1. K.K. Adjoumani Ernest

    La prostitution à Bondoukou est une honte pour les peuples Koulango,Bron,Lobi,dega,Nanfanan et Malinké. Notre éducation ne tolère pas ça, jusqu’à preuve du contraire. Ceux ou celles qui s’adonnent à ce vieux métier, je pense pas qu’ils soient issus de ces peuples dignes et fiers.

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    1. zei issoufou

      Papa tu as raison apres le travail de servante que nous avons critiquer ces maintenant dans la prostitition que nos soeur viennent pratiquer elles aiment trop la facilite j’en courage la brigade des merse si elle existe a bondoukou a prendre sa au serieux

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      1. guy koffy

        je suis parfaitement d’accord avec vous, ce n’est pas pour dedouaner les filles mais quelle alternative proposent les autorités . rien chacune quelque soit le niveau est abandonné sans le sou.
        je crois que la mise en place de structure d’encadrement des filles qui leur octroierait des credits et les accompagneraient dans la realisation de leur activité pour reduire le nombre de fille prostitués.

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  2. boakye

    La prostitution a toujours été désignée comme le plus « vieux métier » du monde. Il doit donc être exercé. Que ceux ou celles qui l’exercent, soient encadré(e)s et suivi(e)s par les structures sociales.

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  3. sophos

    En toute chose Dieu en avant. Recommandons les prières de nos guides religieux pour freiner ce fléau dans la région et particulièrement à Bondoukou. Aussi les autorités régionales à travers des sensibilisations sur les dangers que courent ces filles pourront leur apporter des formations emplois en mains…..
    .

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  4. NINSEMON

    Ici il ne s’agit ni d’en avoir honte, ni de s’en offusquer mais plutôt mener une profonde réflexion sur les causes de la recrudescence de la prostitution dans le Gontougo comme partout où elle est pratiquée chez nous. Assurément, ce n’est la sensibilisation ou les brimades et condamnations qui y remédieront. Il faut agir sur les causes de mal.

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  5. Aimé zebier

    c’est vraiment dommage! mais quand même il y a une part de logique dans ce qu’elles font..! elles sont pas vraiment fières de le faire. moi ce que je peux pour elles. c’est de Prier Dieu pour elles pour sortent de là.

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  6. martin koffi kouame

    c’est triste pour notre region region. nous sommes un peuple noble. il faut que les autorites de la ville reagissent pour fermer ces lieux cites qui les accueillent sans toutes fois ignorer problemes evoqués pour ces filles a savoir la pauvrété et le fait que les parents ne s’occupent de leurs enfants.

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  7. Coulibaly Badjogo

    Si vous les demandez de laisser ce fleau avez vous un emploi pour elles? Je ne l’ai encourage pas mais au lieu de les accuser vaux mieux les trouver de quoi à faire. Elles ont été claire :c’est la pauvreté dûr aux chomage. La vie de mes sœurs sont en dangers.

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