Au terme d’une mission d’exploration menée par la Banque islamique de développement (BID), le barrage de Songori (barrage de Kpoda), à 9 km de Bondoukou, a été choisi pour renforcer la fourniture d’eau potable à la ville des « mille mosquées ». « Ce que nous avons retenu, c’est de prendre l’eau à partir du barrage à travers le réseau de distribution pour approvisionner les populations, même celles qui sont dans les quartiers en gestation », a indiqué Abdallah Sow, qui conduisait la mission.
En août prochain, le projet sera soumis à l’appréciation du Conseil d’administration de la BID. S’il est approuvé, les populations devront attendre au moins 2 ans avant de disposer de l’eau du barrage. « Il faut 2 à 3 ans pour que la population puisse disposer de l’eau potable parce qu’il y a tout un processus derrière. Il s’agit de la finalisation des études, du recrutement de l’entreprise qui va réaliser les travaux », a précisé le chef de la mission.
Kouadio Delphin, du service Marché de l’Office national de l’eau potable (ONEP), a évoqué d’autres étapes du projet. « Il y a la prise d’eau dans le barrage. Ensuite, une station traitera cette eau. De cette station, la ville sera alimentée dans un rayon de 15 km ». La quantité d’eau suffira-t-elle à couvrir les besoins des habitants de la capitale de Gontougo ? « Oui », rassure le salarié de l’ONEP. Par ailleurs, Kouadio Delphin a affirmé que les autorités locales ont pris l’engagement d’assainir l’environnement immédiat du barrage de Kpoda.
La ville de Bondoukou connaît des coupures d’eau fréquentes. Avec la pression démographique, les capacités de fourniture du château sont largement en dessous des besoins, selon les experts.
ANGE KOUMAN