Elle est la dernière-née et le plus grand chantier d’infrastructures en taille réalisé par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA). En comparaison avec le Centre d’innovations et des technologies de l’anacarde (CITA) sis à Yamoussoukro, le premier projet grandeur nature du régulateur de la filière. La zone agro-industrielle de Korhogo, exclusivement dédiée aux activités de transformation des noix brutes de cajou, est quasiment prête. Elle attend ses destinataires : les usines des investisseurs sur les 7 lots de terrains réservés pour l’usage.
Les travaux d’aménagement de l’espace avaient été lancés le 20 mai 2021 par la ministre des Affaires étrangères, Kandia Camara, représentant le chef du gouvernement, Achi Patrick. Ce jeudi 15 juin 2023, les portes de l’enceinte de 28.7 hectares ont été ouvertes au préfet de la région du Poro et aux médias par les responsables du CCA pour découverte. Tout y est pour accueillir les premières unités de transformation du cajou. Notamment les infrastructures de base : électricité, eau, réseau d’assainissement, station d’épuration des eaux usées, aires de stationnement pour gros camions, voies de circulation intérieure, connexion internet.
La plateforme agro-industrielle présente d’autres commodités. Elle est dotée de 3 entrepôts de stockage de grande capacité : 2.500 m² chacun. Des aires de séchage et des ponts-bascules. Son centre de réception des déchets liquides, unique en son genre, a une capacité de 1.500 m³/jour. Après traitement, les eaux pourraient servir à irriguer les périmètres maraîchers situés autour de la zone.
Le nécessaire est donc là pour l’implantation des unités industrielles. Adama Coulibaly, directeur général du CCA, a lancé un appel aux investisseurs à rejoindre le complexe entièrement viabilisé. Le patron de l’organe de régulation a fait un clin d’œil particulier aux hommes d’affaires nationaux. Certains ont déjà manifesté leur intérêt. Les conditions à remplir pour s’installer sur cette plateforme moderne sont souples : adresser un courrier d’intention au directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde en précisant la surface sollicitée ainsi que la capacité nominale de l’usine à installer, le planning de l’investissement à réaliser, l’agrément en tant qu’investisseur.
Outre Korhogo, les opérateurs économiques ont le choix entre Bondoukou et Séguéla où des aménagements industriels du même type et pour le même produit sont en cours de réalisation. Tous sont le fruit du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeurs de l’anacarde (PPCA). Qui vise, entre autres, l’accroissement de la productivité et le développement de l’industrie de la transformation. Ce programme est financé en grande partie par la Banque mondiale.
OSSÈNE OUATTARA