
Il s’était déjà produit sur des scènes. À Bouna pendant des éditions du FESTIBO. Ou encore à Bondoukou et à Ferké. Mais son concert du samedi 8 novembre à l’espace AZK Live de Cocody Blockhauss, à Abidjan, avait quelque chose de particulier. C’était le rendez-vous d’un homme avec l’avenir. Pendant plus de 2 heures, il a fait vibrer plusieurs centaines de spectateurs. Le lien était direct. Presque ontologique. L’endroit était devenu petit. Dah Alasco a montré ce qu’il vaut en matière de musique reggae. Il a pris des galons. Celui que les fans appellent « l’Étoile du Bounkani » sort de l’anonymat.

À chacune de ses chansons tirées de ses 2 albums – « Mi Tènanin et Je suis locataire chez moi » – et ses 4 singles, difficile de résister à la tentation de se trémousser. Ceux qui le connaissaient déjà ont entonné en chœur avec lui chacun de ses morceaux. Il y a eu connexion entre l’artiste et son public. En bon reggaeman, les thèmes abordés sont l’amour, la paix, l’unité et la fraternité entre les hommes.

Le chanteur de 40 ans n’a plus rien à prouver. Il a la voix et le style. Quelques traits de ressemblance avec Lucky Dube, la légende sud-africaine. Depuis 2003, il est sur la voie. Ne dit-on pas que 1.000 kilomètres commence par un premier pas ? Dah Sansan Nestor (de son vrai nom) ose. Comme Hamed Farras avant lui. Et Tom D Genèse, son alter ego. Tous 3 natifs de la région Bounkani, et tous adeptes du style musical fondé par Bob Marley.


OSSÈNE OUATTARA



