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mardi 17 juin 2025
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BONDOUKOU : Les douanes et le Conseil du coton et l’anacarde unissent leurs forces contre la fuite des noix de cajou

17 milliards de francs CFA : perte occasionnée par l’exportation frauduleuse des noix brutes de cajou en 2017. Selon le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), 50.000 tonnes ont fuit l’an dernier vers les pays limitrophes. C’est le fait de trafiquants que rien ne semble effrayer. Pas même les menaces de l’organe de régulation à chaque campagne de commercialisation. La frontière Est (avec le Ghana) est particulièrement active. Moins de 2 mois après le lancement de la traite 2018, environ 10.000 tonnes ont déjà indûment traversé cette frontière pour se retrouver au Ghana. La direction générale des douanes a décidé d’être en première ligne, dans la lutte contre ce trafic nuisible à l’économie ivoirienne.

Dah Pierre, le patron des douanes, était à Bondoukou, jeudi 15 mars. Accompagné du directeur général du CCA, le Colonel-Major s’est entretenu avec les acteurs locaux de la filière anacarde sur l’urgence de mettre un terme à l’exportation illicite des noix. Expliquant que la fuite du produit a des conséquences négatives sur la santé économique du pays. Pour le directeur général des douanes, l’anacarde ivoirien contribue à enrichir certains États et en appelle au civisme. « Le civisme consiste à dire j’aime la Côte d’Ivoire, c’est ce que j’ai de plus cher et tous les actes que je pose doivent concourir à fortifier la Côte d’Ivoire. Prendre 1 kilo d’anacarde et le vendre dans un autre pays, c’est de l’incivisme parce que cela n’est pas autorisé par la loi », a martelé le Colonel-Major.

Les soldats de l’économie sont dans une phase de sensibilisation avant la répression. Pour bien accomplir cette mission, du matériel roulant a été mis à leur disposition : 3 véhicules pick-up et 12 motos.

L’exportation de l’anacarde vers le Ghana a fait reculer le Gontougo de sa place de première région au niveau de la production, a rappelé Adama Coulibaly. Le directeur général du CCA veut cogner les fraudeurs où ça fait mal : vendre les contenus de leurs camions qui seront pris dans les filets.

À toute personne qui permettra aux comités de veille de mettre le grappin sur un chargement frauduleux en dénonçant, 20% de la vente lui seront reversés. Offre alléchante. Mais qui peut s’avérer insuffisante pour venir à bout du problème. Selon des informations concordantes, gendarmes, policiers, douaniers, militaires… sont souvent complices des trafiquants. Le ver est-il dans le fruit ?

ANGE KOUMAN




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