Le 18 octobre dernier, nous rendions compte de la dispute entre les habitants de Soko et certains transporteurs faisant la ligne Bondoukou-Samapa (Ghana). Sous l’égide du préfet, une semaine après, un accord a été scellé entre syndicats de transporteurs, chauffeurs et populations du petit village frontalier. Restait à déterminer la nouvelle gare de Soko, objet de la crispation.
Hier vendredi 14 décembre, dans la matinée, les populations elles-mêmes se sont violemment affrontées. Bilan des échauffourées, au moins 7 blessés. Malgré la présence d’un important contingent militaire, la tension est restée vive à Soko toute la journée.
Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est la détermination du site devant abriter la nouvelle gare. Parce qu’elle n’a jamais fonctionné, depuis son ouverture en 1993, la place originelle de la gare de Soko est « légalement » exploitée à d’autres fins.
Le problème de site s’est à nouveau posé avec sa réouverture, en octobre 2012. Des habitants ont souhaité que la gare routière regagne son lieu originel. « Pas question », répondent les nouveaux propriétaires, soutenus par certains villageois. Qui voudraient qu’un autre site soit affecté aux véhicules de transport. Deux positions tranchées. Aucun camp n’a voulu faire de concession. Et ce qui devait arriver arriva.
Rosemonde Desuza