Doropo s’apprête à vivre un des événements qui fera certainement date dans son histoire. Cette localité, distante de 75 km de la ville de Bouna, va recevoir le mercredi 29 novembre, le chef de l’Etat.
Le président de la République qui est aussi très attendu, comme au chef-lieu de la région, animera ce que Djè N’Goran Edmond, chef de cabinet du préfet appelle un « giga meeting ». Alassane Ouattara aura l’occasion d’évaluer le niveau de développement de cette ville faisant frontière avec le Burkina-Faso.
En dehors de quelques habitations construites en dur, Doropo garde encore les allures d’une bourgade qui semble avoir beaucoup de mal à se moderniser pleinement. L’électricité est rationnée de 7h à 15h, de sorte qu’à partir de 18h, le centre de santé qui n’est plus éclairé ferme. Les cas d’urgence, généralement des blessés et des parturientes, se rendent à l’hôpital baptiste, ou au Burkina-Faso tout simplement.
Les 2 générateurs électriques qui, jusqu’ici fournissent le courant, sont en panne. Ils sont depuis peu remplacés par un autre, en principe consacré aux opérations de dépannage par la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE). C’est dire que cet appareil ne pourra demeurer continuellement au service de la seule ville de Doropo, dont le nombre de demandes d’abonnement au courant électrique ne cesse de croître.
L’eau courante n’est pas non plus bien distribuée. Une extension du réseau, de même que la construction d’un nouveau château s’imposent.
Le centre de santé urbain n’a toujours pas été remplacé par un hôpital général comme il se doit, avec un plateau technique adéquat. Le docteur Kouamé Kouamé Auguste est le seul médecin généraliste dudit centre pour une population de plus de 26 000 âmes. Il travaille avec un infirmier, une sage-femme et une fille de salle. Un personnel très insuffisant œuvrant quotidiennement dans des conditions précaires.
Le développement de Doropo est également entravé par le mauvais état de la piste qui relie la circonscription à Bouna. Enfin, les populations du département plaideront auprès du chef de l’Etat pour l’ouverture des sous-préfectures de Bouko, Kalamon, Danoi et Niamoin.
Ossène Ouattara
Source : Fraternité Matin du lundi 26 novembre 2012.