Lors des préparatifs de la récente visite du Chef de l’État dans le District du Zanzan, un membre du gouvernement, et non des moindres, a posé la question si dans cette partie du pays, il existe des élus locaux (maires et présidents de Conseils généraux). Selon lui, rien n’a été fait durant cette dernière décennie et encore… Car, il faut le reconnaître, ce ministre est un expert, et personne ne peut douter de sa qualité et surtout de sa longue expérience. Depuis environ dix ans, il gère le département des Infrastructures économiques. Rien ne lui a jamais été reproché.
Achi Patrick n’est pas un fils du District du Zanzan, mais il a osé dire ce que nos parents, et les fonctionnaires en service à Tanda disent bas. Un confrère a écrit tout récemment « le Zanzan est malade de ses cadres ». Oui, notre région est dans le coma. Notre région est la première en matière de filles domestiques. Triste record. Souvenons-nous du temps de notre premier Président. Il a permis à chaque fils du pays d’être « Ambassadeur » de sa région auprès de lui. Les plus intelligents ont su faire bénéficier à leur région cette belle idée.
Mais la nôtre, par la faute de ses fils, est oubliée. Le Zanzan produit la moitié de de noix de cajou du pays. Il produit le beurre de karité, le manganèse, l’igname… Il fournit du bois aux scieries du Sud du pays. Nos cadres n’ont même pas eu l’audace de demander quelque chose de concret au Chef de l’État lors de sa grande tournée chez nous, car « ils ont réalisé de grands chantiers pour le bonheur de nos parents et sœurs devenues des domestiques ». Au CHR de Bondoukou, le plus petit examen ne peut se faire. Ne parlons pas de Bouna et Tanda. Car nos « grands cadres » n’ont pas ce temps pour nous.
L’hôpital général de Tanda n’a même pas de groupe électrogène. Pas encore de directeur dans cet établissement aussi sensible que le nerf sciatique. Mais notre grand manitou (député et président du Conseil général) de la ville ne voit pas l’utilité de l’hôpital qui doit sauver des vies.
Grâce à la visite du Chef de l’État, le Programme présidentiel d’urgence (PPU) a trouvé utile de renforcer le nombre de lampadaires dans la commune de Tanda en envoyant environ 200 poteaux. Mais à la grande surprise des populations, ces poteaux se sont retrouvés dans le campement de notre grand ministre. Que dis-je, dans son village. Le maire de Tanda ne dira pas le contraire.
Quelle considération pourrait-on accorder à un tel ministre dans un gouvernement du 21e siècle ? Nous demandons au Chef de l’État de commanditer un audit dans toutes les directions financières de ces ministres. Une telle personne qui a été incapable de développer un département, et qui aspire à diriger une région toute entière, il y a problème ! Encore une de sa mauvaise gestion à la tête de cette collectivité décentralisée, le Conseil général de Tanda. Il a reçu en son temps un don d’une machine à réprofiler les routes. Aujourd’hui, cet engin est devenu la chose privée de « notre grand ministre ».
Faites un tour dans le garage du « ministre résident » ! Vous verrez des minibus devenus une propriété privée. Chers parents, bientôt nous irons élire des personnes que nous pensons capables de comprendre nos aspirations quotidiennes. Pas des individus qui attendent le malheur pour le « boucan » sauvage. Nous n’avons plus besoins de ces personnes. Je vous invite à faire le bon choix. Car notre région regorge des cadres. Evitons de permettre à n’importe qui de venir cracher son « venin » !
Chers parents, faisons tous un effort pour ne plus permettre que les gens viennent transformer vos moments de pleurs en cérémonie de fête !
ADINGRA KRA KOUAMÉ, correspondance particuliere. E-mail : k.adingra2012@gmail.com
merci le frère adingra avec des personnes de votre genre notre région pourra prosperer.merci