Pour permettre à l’Etat de doter Kouafo-Ahinifié (localité sise à une vingtaine de kilomètres de Bondoukou) d’infrastructures de base, les populations ont décidé de s’organiser. Elles ont profité de la 2ème édition des Journées socioculturelles, samedi, pour exprimer leur engagement à jouer leur partition pour le développement du village. « Nous commencerons par recenser les difficultés qui entravent le développement de notre localité », a affirmé Aboulé Adja Patrick. Le président de la mutuelle de Kouafo-Ahinifié a demandé aux parents d’envoyer tous les enfants à l’école, et à les y maintenir. Surtout, les filles. Quant aux jeunes, monsieur Aboulé les a invités au travail.
Le parrain de ces Journées socioculturelles, Tanoh Kouassi Thomson, a fustigé le comportement des cadres de la région qui refusent d’aller au contact des populations. Ou attendent le moment des échéances électorales pour se rendre chez eux, au village. Aux populations, le cadre des Impôts a demandé de « bien réfléchir » avant de choisir les futurs élus.
Pour Kouassi Thomson, l’état de la piste menant dans ce village d’environ 2 000 habitants sert de preuve du retard pris par la région. « C’est inadmissible de voir la plupart des localités de la région de Gontougo sans électricité et sans eau potable. Se rendre dans ce village est un véritable parcours du combattant », a-t-il déploré. A Kouafo-Ahinifié, le parrain a fait la promesse d’une broyeuse aux femmes.
Ces Journées ont pris fin par la célébration de l’excellence. Les meilleures écolières ont reçu des prix.
Samuel Dumas