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lundi 24 mars 2025
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Filière anacarde : les consignes du régulateur aux producteurs pour une bonne campagne de commercialisation 2024

Réunis sous des anacardiers, les producteurs de Bako, près d’Odienné, ont écouté les consignes des agents sensibilisateurs mis en mission par le CCA

Comme à chaque début de traite du cajou, des équipes composées d’agents du CCA [Conseil du coton et de l’anacarde], de l’ANADER [Agence nationale d’appui au développement rural] et d’enseignants-chercheurs sillonnent depuis mardi 20 février les 19 régions où l’anacarde est produit afin de prodiguer des conseils aux paysans dans le sens de l’amélioration de la qualité de leurs productions.

Face aux producteurs de Bako, localité située à 41 kilomètres d’Odienné (région du Kabadougou), Aké Nongbé Édouard, au nom du directeur général du CCA, a souligné l’enjeu que revêt la qualité pour le pays. « La qualité étant une variable essentielle dans toute stratégie compétitive, la Côte d’Ivoire ambitionne de s’inscrire parmi les pays de référence en matière de qualité par une production propre de noix de cajou bien séchées et bien triées avec un niveau de KOR plus élevé afin de consolider sa position de marché. Dans cette optique, chaque acteur doit jouer son rôle dans la mesure où la qualité reste le facteur déterminant du prix de vente et d’achat des noix de cajou, aussi bien au plan national qu’international », a-t-il savoir. Il les a ensuite exhortés au respect de toutes les bonnes pratiques de récolte et post-récolte avant la vente de leurs produits.

L’enseignant-chercheur N’Dépo Ossey Robert en pleine démonstration sur les bonnes pratiques pour préserver la qualité des noix de cajou

N’Dépo Ossey Robert (entomologiste agricole, enseignant-chercheur à l’université Nangui-Abrogoua) et Traoré Bassoumori de l’ANADER ont conjointement communiqué sur ce qu’il faut faire et ce qui est interdit. Dans une approche pédagogique, ils ont conseillé aux paysans de nettoyer leurs champs en les débarrassant des mauvaises herbes. Ils devront laisser tomber naturellement les pommes arrivées à maturité sur l’anacardier. Une fois à terre, les ramasser les 2 jours d’après et détacher chaque noix avec une ficelle pour éviter d’abîmer les mains avec le jus sucré du fruit. Ensuite, bien sécher les noix sur une claie pendant 2 ou 3 jours par temps de grand soleil. Après séchage, les laisser refroidir 2 heures au moins. Puis les trier avant de les mettre dans des sacs en jute distribués par le Conseil du coton et de l’anacarde. Enfin, stocker les sacs d’anacarde dans un endroit aéré.

Technique de séparation de la noix d’avec la pomme à l’aide d’une ficelle

Ce vendredi 23 février, les mêmes consignes relatives à la qualité des noix ont été répétées par Soro Klotioloman (spécialiste du coton et de l’anacarde à l’ANADER) et Ouattara Gniré Mariam (représentant le directeur général du CCA) à des producteurs de Ouangolodougou réunis dans une plantation d’anacardiers. Comme leurs collègues des autres localités, ils ont eu droit à des démonstrations concrètes de ce qu’ils devront faire pour arriver au résultat espéré par la direction générale du régulateur de la filière.

La sensibilisation a été couplée avec la tenue d’ateliers régionaux pour lancer les activités des comités de veille en vue d’un bon suivi de la campagne de commercialisation. Ces rencontres ont réuni le corps préfectoral des villes visitées, les responsables locaux des forces de sécurité et les acteurs de la filière cajou. Des réunions au cours desquelles le bilan du fonctionnement des comités de veille a été dressé (identification des difficultés rencontrées au cours de la dernière traite et proposition de solutions pour une meilleure orientation des activités de suivi de la commercialisation en 2024). Les ateliers ont également appelé à l’implication étroite des acteurs professionnels dans la gestion de la qualité des noix de cajou et la lutte contre leur fuite vers les pays voisins.

Ici à Ferkessédougou, ce jeudi 22 février, Sory Jean-Pierre (préfet de la région du Tchologo) a présidé l’atelier du comité de veille local

OSSÈNE OUATTARA




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