Un mois après la célébration de la 4e Journée de l’acheteur d’anacarde à Bondoukou, les acteurs de la filière ont remis le couvert avec les Journées nationales des exportateurs (JNEC-CI). Comme les 4 éditions précédentes, celle de 2024, qui s’est déroulée du 14 au 16 février à Abidjan, a pour objectif principal de favoriser les partenariats institutionnels, techniques et financiers. Tant au plan national qu’au niveau international. Le but étant de parvenir à la transformation locale du cajou.
Si en Côte d’Ivoire cette transformation connaît une croissance, elle ne devra cependant pas se faire au détriment de l’écologie, a recommandé Assouman N’Guettia, président de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (AEC-CI). « C’est l’occasion pour nous de s’arrêter et discuter avec des experts pour comprendre quelles sont les solutions que nous pouvons trouver pour être dans la durabilité », s’est-il exprimé. Justifiant ainsi le thème de cette édition : durabilité de la filière anacarde, gage de compétitivité et de croissance de l’économie ivoirienne.
Pour le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), parrain de cette 5e édition des JNEC, l’économie ivoirienne est en pleine accélération avec un accent particulier mis sur la transformation locale des matières premières agricoles. « Je voudrais donc, du haut de cette tribune, renouveler mon appel aux investisseurs à saisir ces opportunités pour venir investir dans l’industrie de transformation du cajou en Côte d’Ivoire, un pays qui s’ouvre sur un vaste marché régional renforcé par la Zone de libre-échange continentale africaine, la ZLECAF. Ces investisseurs que j’appelle trouveront un Conseil du coton et de l’anacarde totalement disposé à accompagner et à soutenir leurs projets d’investissement », a lancé Adama Coulibaly. Puis, il a donné un aperçu de ce que sera la campagne de commercialisation 2024 qui démarre dans les prochains jours. « La campagne 2024 qui va s’ouvrir dans quelques jours devrait permettre de capitaliser les différentes expériences et induire des décisions visant à poursuivre le développement durable de la filière », a-t-il annoncé.
Au nombre des chantiers à réaliser, le patron de l’organe de régulation a cité la poursuite de l’encadrement des producteurs en vue de l’amélioration du rendement et de la qualité, l’amélioration de la traçabilité des transactions et la collecte des données statistiques, l’opérationnalisation des zones agro-industrielles de Korhogo, de Bondoukou et de Séguéla, la fourniture de 300.000 tonnes de noix brutes aux industriels installés en Côte d’Ivoire, l’installation d’un hub logistique au cœur de la zone agro-industrielle de Yamoussoukro.
Outre les allocutions et les rencontres d’affaires, les JNEC 2024 ont été meublées par 5 panels. Notamment sur la compétitivité de la noix de cajou brute africaine sur le marché international, l’amélioration de la qualité, l’industrie de transformation.
OSSÈNE OUATTARA