Après de multiples rebondissements, le choix du RDR s’est enfin porté sur Hien Philippe pour défendre ses couleurs à l’élection du Conseil régional du Bounkani. Rencontré le samedi 30 mars, à Bouna, l’ancien membre des Forces nouvelles appréhende les défis qui l’attendent. Entretien.
Quels sont vos sentiments à l’approche de la campagne des élections régionales ?
La joie qui anime les femmes nous donne plus d’énergie pour se battre, afin de leur apporter le nécessaire. Pour qu’elles soient indépendantes. Déjà, la ministre Kaba Nialé a revu à la hausse son aide financière aux femmes de Bouna. C’est dans le cadre des micros projets en vue de les aider à se prendre en charge.
Avez-vous des chances de remporter l’élection ?
Nous sommes sur le terrain depuis toujours. Nous ne l’avons jamais quitté. Nous faisons corps avec les populations. Ce qui nous a valu leur attention. Les problèmes à résoudre dans notre région sont nombreux. Nous avons espoir que le futur Conseil régional permettra le redressement économique et social du Bounkani.
Aujourd’hui, quelles sont les priorités dans votre région ?
Si vous visitez les villages les plus reculés de la région, vous constaterez la dégradation avancée des routes, le manque d’eau potable et d’électricité, etc. Dans plusieurs localités, l’école n’existe pas. Et quand il en existe, la plupart manquent de tables-bancs. Pas de centres de santé non plus. Tout est urgent chez nous. Le minimum de développement n’existe pas.
Que font alors les cadres du Bounkani ?
Dans cette situation, nous devons nous battre plus que les autres parce que nous sommes beaucoup en retard. Nous devons travailler davantage pour faire du Bounkani la vitrine en matière de développement.
Après les indécisions de la direction de votre parti, pouvez-vous nous dire s’il y a union autour de votre candidature ?
Tous les fils de Bouna qui postulaient pour la présidence du Conseil régional ont autant de mérite pour gérer la région. Aujourd’hui nous sommes ensemble. C’est la même famille politique et nous nous serrons les coudes pour atteindre l’objectif commun. Celui d’apporter le développement aux populations. Il n’y a aucun souci entre nous. Les choses se passent bien.
Propos recueillis à Bouna par Samuel Dumas.