Une délégation de l’Unité de lutte contre le racket (ULCR) a invité, vendredi, les producteurs d’anacarde à vendre leurs produits en Côte d’Ivoire. « Par le passé, l’anacarde allait au Ghana ou au Burkina Faso. Cette année, il est question de la vendre sur place », a martelé le Lieutenant Mimi Mathieu, chef de délégation. Le policier a menacé : « personne ne viendra du Ghana pour acheter l’anacarde ». Mettant en garde les paysans quant aux risques encourus en faisant de la rétention.
Le chef de délégation de l’ULCR a rassuré les acheteurs. Tout sera mis en œuvre pour permettre à ces derniers d’acheminer leurs stocks vers les ports (Abidjan et San-Pedro) sans difficulté.
A en croire les paysans, le prix d’achat en Côte d’Ivoire du kg de cajou est à la base de la fuite du produit vers les pays limitrophes. « Vu les dépenses énormes pour l’entretien des champs et le prix dérisoire (225 F, NDLR) proposé par l’Etat, l’anacarde prendra toujours la route du Ghana. Pour mettre fin à cela, il faut que l’Etat revoie le prix à la hausse », a déclaré Ouattara Yaya Kiramissié, producteur.
Le secrétaire général de la préfecture, Dogo Koffi Charles, qui représentait le préfet de région, a dit comprendre l’amertume des paysans. Mais les invite à un ultime sacrifice pour que, les années à venir, ils puissent bénéficier convenablement du fruit de leurs efforts.
Ange Kouman
Source : AIP