Dans la région de Gontougo, la déclaration des naissances à l’Etat civil n’est pas un acquis. Nombreux, les enfants en âge d’aller à l’école sans extraits d’acte de naissance. Pour l’année scolaire 2011-2012, les données statistiques sur le problème dans les 2 Inspections de l’enseignement primaire (IEP) de Bondoukou sont alarmantes.
Dans 116 écoles de l’IEP 1, on dénombre 3 539 élèves sans extraits de naissance. Chiffre vertigineux dans 130 établissements de l’IEP 2, où 8.879 enfants n’ont pas été déclarés à la naissance. Environ 5.796 inscrits en classe de CP1 cette année sont sans papiers. Une triste réalité qui a suscité la réaction de plusieurs ONG locales. Leur concours a permis à des milliers d’enfants de la Direction régionale de l’éducation nationale d’obtenir des jugements supplétifs. Plus de 4.300 extraits de naissance ont été distribués. Et 12.418 seront donnés à des enfants, dans quelques jours. Ces chiffres montrent bien l’ampleur du problème dans le Gontougo.
Le 20 décembre dernier, Gnangbo Christophe, président de l’ONG Soleil Levant Education, en collaboration avec l’ONG Save the Children, a organisé un atelier d’échanges sur les obstacles à la déclaration des naissances dans la région.
Au nombre des freins relevés, les pesanteurs culturelles et le taux élevé d’analphabétisme. Il y a aussi les difficultés liées à l’éloignement des centres administratifs de déclaration (mairies et sous-préfectures). Le coût élevé pour l’obtention du précieux document, un autre facteur décourageant.
La prise en compte de toutes ces difficultés par les pouvoirs publics, sans doute le début de solution au problème de la non déclaration des naissances dans le Nord-Est.
ROSEMONDE DESUZA
ça cè vrai on doit mobilisé nos parents à faire les extraits de nos petits frères et soeurs pour ke les enfants de la region pussent avoir lè mm chance ke lè autre enfants du monde entier