Le PDCI met ses militants en ordre de bataille pour les futures échéances électorales. Dans cet entretien, Dongo Koffi Manzan, membre du bureau politique et délégué du parti de la zone Ouest de Bondoukou, revient sur sa rencontre avec les secrétaires de sections, samedi dernier. Interview.
Dans quel cadre initiez-vous cette rencontre à la maison du PDCI ?
Je suis à Bondoukou dans le cadre de mes activités politiques, qui consistent à coordonner les activités des secrétaires généraux relevant de ma délégation. Depuis le 12ème congrès, nos secrétaires de sections n’ont plus d’informations. Il fallait venir leur en donner relativement aux exigences du moment. J’ai pris la balle au bond pour sensibiliser sur l’opération de recensement général de la population et de l’habitat. Un instrument de planification et de développement auquel il faut entièrement adhérer.
Etes-vous satisfait de votre mission ?
Je suis un homme comblé. La mobilisation de mes secrétaires de sections est allée au-delà de mes attentes. Après la nomination des délégués, nous avons assisté à des passations de charges en pompe partout dans le pays, sauf à Bondoukou. Les secrétaires constituent ma matière première. Je m’attendais à une trentaine d’entre eux. Mais ils sont venu nombreux. Du jamais vu ici depuis 10 ans. Même ceux qui ne relèvent pas de ma délégation sont venus me soutenir.
Combien de secrétaires ont pris part à la rencontre ?
Alors qu’on attendait 30, ils étaient au final 40 secrétaires de sections à avoir pris part à la rencontre.
Combien de secrétaires compte votre délégation ?
De façon statutaire, ils sont 30. Mais l’on parle de 52 secrétaires.
A quoi consistera le plan stratégique de reconquête des militants que vous comptez mettre en œuvre ?
Cette idée vient d’être consolidée par les interventions des uns et des autres. Le secrétaire de section de Flakiè a déclaré avoir 100 enfants qui votent tous PDCI. Malheureusement, aucun cadre du parti ne l’a assisté durant un malheur qui l’a frappé. Pour cette raison, il veut quitter le parti. C’est un homme frustré à qui l’on doit apporter le soutien et le réconfort. Comme ce secrétaire, ils sont nombreux, les déçus. Je compte donc mettre mon expérience et les moyens de ma délégation au service des militants. Il s’agira de travailler étroitement avec les secrétaires de sections de sorte à redonner au PDCI sa place de parti majoritaire dans la région. C’est ce que nous baptisons « Plan stratégique de la reconquête des militants PDCI ».
Votre parti a-t-il perdu du terrain dans la région ?
Je parle de reconquête des militants du PDCI parce que le FPI et le RDR sont nouveaux pour nous. Les militants de ces 2 formations politiques ont été ceux du PDCI. Ils ont quitté le parti pour des raisons qui leur sont propres. Ma mission de coordonnateur de Bondoukou Ouest consiste à mettre tout en œuvre pour le retour de nos frères.
Avez-vous associez tous les cadres de votre parti à votre mission ?
Je suis en bonne intelligence avec les cadres de la région. Je suis un homme vierge qui n’a de problème avec personne. Pour cette première mission, je suis accompagné de François Kouadio, membre du grand conseil du parti, de Kouassi Koffi Dongo, secrétaire de section de Gondo, et Atta Kouadio Yéboua. Pour nous, c’est un impératif de travailler avec tous les cadres si nous voulons parvenir à un bon résultat.
Quels sont les critères qui vous ont guidé dans le choix des membres de votre délégation ?
C’est surtout le besoin stratégique de quadriller toute la zone pour une bonne maitrise de nos militants. Le PDCI doit avoir le meilleur score aux prochaines élections, dans la région. C’est notre objectif.
Comment comptez-vous régler les problèmes de déplacement auxquels les secrétaires sont confrontés ?
C’est un problème récurrent qui a été posé au haut niveau durant le récent congrès. Lors du récent séminaire des délégués, certains ont même souhaité avoir des véhicules. Dans ma délégation, je ferai des efforts. Je tiens à rendre hommage au ministre Kobenan Kouassi Adjoumani pour sa sollicitude à notre égard. Quand il s’agit de la vie du PDCI, il n’a jamais hésité à nous appuyer. Depuis ma nomination, le ministre a mis une moto à la disposition de mon permanent. Je peux compter sur lui.
Propos recueillis par Samuel Dumas