D’une population estimée à 53 000 habitants, la ville de Bondoukou est confrontée au banditisme. Sa proximité avec le Ghana, pays voisin, rend difficile une des missions de l’autorité municipale : la sécurité à l’intérieur des frontières communales.
Koné Hiliassou a décidé de prendre le taureau par les cornes. En l’espace de 3 mois, il a tenu 2 réunions avec les différents corps de l’armée présents dans sa cité. La raison, réfléchir sur la problématique de l’insécurité. « Nous sommes constamment interpellés sur la précarité de la situation sécuritaire dans la commune », a révélé le maire, le mercredi 23 octobre dernier, lors d’un atelier qui a réuni gendarmes, policiers, et autres hommes en uniformes.
Face aux corps habillés, le premier magistrat de la commune a dénoncé la fréquence des actes d’insécurité. Surtout la précision et la rapidité avec lesquelles les bandits commettent leurs forfaits. Un savoir-faire qui suscite des interrogations. « Comment expliquer que 10 minutes après le braquage d’un véhicule, celui-ci se retrouve au Ghana ? Y a-t-il des complicités quelque part ? », se demande le maire. Des questions sur lesquelles les responsables en charge de l’ordre sont invités à réfléchir. Les réponses des gendarmes, policiers, … sont attendues. Le but étant de réduire le taux de criminalité, pour la tranquillité des habitants de la cité aux « mille mosquées ».
OSSÈNE OUATTARA
Source : Le Temps