« La Côte d’Ivoire a vécu des moments difficiles. Bondoukou a été épargnée et nous sommes en train de faire une alerte précoce. C’est-à-dire tout faire pour qu’il n’y ait pas d’animosités entre les différentes couches sociales. Nous allons utiliser les animateurs des radios de proximité pour relayer les messages de paix, de cohésion sociale dans les différentes langues locales pour que les peuples d’ici vivent en harmonie », a dit d’entrée de jeu Adjoumani Kouamé Pierre, vice-président de la Ligue ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO). C’est à l’ouverture du séminaire de renforcement de capacités sur les notions de Droits de l’Homme, les 19 et 20 décembre 2012, à la cathédrale Sainte-Odile de Bondoukou.
Environ 50 leaders communautaires et 10 membres de la section locale de la LIDHO ont été formés sur des notions de Droits de l’Homme. « Nous avons démarré ce projet pilote avec les imams parce qu’il y a une forte présence de l’islam ici. Ils vont nous servir de relais pour faire comprendre à nos parents que les mariages précoces sont une violation des Droits de l’Homme », a fait savoir Kouamé Pierre. Qui a ajouté que la place des enfants est à l’école, pas à Abidjan où beaucoup de jeunes filles sont envoyées pour servir de bonnes à tout faire.
Gnangbi Victor, représentant le préfet Goun François, a demandé aux participants de s’approprier les recommandations du séminaire. Afin, a-t-il dit, de sensibiliser davantage les populations sur le respect des droits inhérents à chaque personne humaine.
Rosemonde Desuza