A l’initiative des cadres des sous-préfectures de Laoudi-Ba, Sapli-Sépingo et Yézimala, les populations de Gankro, Ouangalé, Salèye, Ampounou, Savagne, Breda, Yangomami et Zadéhi se sont retrouvées, samedi, à Laoudi-Gan. Officiellement, pour sceller leur réconciliation après la crise postélectorale qui les a divisées.
Cette rencontre sonne comme une prise de conscience du retard accusé par leurs villages, au plan des actions de développement. En effet, les dissensions politiques au sein de ses populations n’ont pas permis au Programme présidentiel d’urgence (PPU) d’aller jusqu’à elles. Au nom de leurs cadres, Me Koffi Kouadio a recensé les préoccupations immédiates. « La plupart de nos villages vivent dans le noir à la nuit tombée. Ils n’ont toujours pas d’eau potable et de centres de santé ».
C’est sous l’œil du doyen Adam Yéboua Patrice que ces localités ont solennellement scellé leur union. Le ministre Kobenan Adjoumani était aux côtés du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) de la région de Gontougo. « Ce sont les politiciens qui divisent les populations. Chacun veut défendre à tout prix son camp. La conséquence directe, ce sont les divisions que nous constatons souvent dans nos villages. Je salue votre détermination à saisir la main tendue du président de la République pour aller à la paix », s’est réjoui monsieur Adjoumani, en sa qualité de porte-parole du PDCI-RDA. Le ministre des Ressources animales et halieutiques a supplié de faire table rase du passé.
Le chef de la CDVR régionale s’est adressé aux populations dans un langage proverbial. « Une seule liane ne fait pas la forêt. Mettons-nous ensemble ! », a exhorté Adam Yéboua. Ajoutant que « la réconciliation est l’affaire de tout le monde ». Le vieil homme a rendu hommage aux chefs des 9 localités pour leur appui à la paix et la réconciliation.
Un groupe électrogène a été offert à Laoudi-Gan par Kobenan Adjoumani. 8 autres engins suivront quelques. Promesse du ministre aux villages restant.
Samuel Dumas