La ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie, vient de relever de leurs fonctions le directeur régional de la Santé, le directeur départemental, le patron du Centre hospitalier régional (CHR), un infirmier et d’autres personnes. Leur révocation fait suite à une plainte de Ouattara Abou, fonctionnaire au ministère de l’Économie, à Abidjan. Il vient de Tabagne.
Par courrier daté du 17 décembre 2013, l’homme a saisi la ministre de la Santé pour dénoncer le mauvais traitement que les responsables du CHR lui ont réservé. Les faits se sont déroulés quelques jours avant. En mission à Bondoukou, Ouattara Abou s’est rendu dans le centre à 22h en raison d’un mal. Il est reçu par un médecin vers 3h du matin, soit 5 heures d’attente. Avec, en plus, une autre mauvaise surprise. Une ordonnance qui « n’a rien à voir avec le mal dont il souffre » lui a été donnée, a affirmé un de ses amis joint au téléphone. Mécontent, il se rend le lendemain chez le directeur de l’hôpital pour exprimer ses griefs. Une fois encore, Ouattara Abou est mal reçu. Le même manque d’égard lui est servi par le directeur régional de la Santé à qui il a dit son mécontentement.
De retour à Abidjan, le fonctionnaire adresse une lettre à Goudou Coffie pour dénoncer le mauvais accueil au centre de santé régional. Avec ampliation au Premier ministre. Après enquête, la ministre de la Santé a livré son verdict : la révocation des mis en cause. Mauvaise fin d’année pour ces responsables. Qui payent le prix des mauvaises pratiques longtemps décriées au CHR par les populations.
OSSÈNE OUATTARA