Mieux vaut prévenir que guérir. C’est ce qui ressort de la conférence de presse de Didier Yéboua, assistée de Souadikou Ouattara (figure de la jeunesse communale). Pour le président de l’ONG Bentô Côte d’Ivoire, la ville de Bondoukou a un talon d’Achille en matière de lutte contre les menaces terroristes. C’est sa position géographique. « Les djihadistes ont déjà frappé à Bassam. Bondoukou est encore plus exposée parce que cette ville est à cheval entre deux pays », a affirmé le conférencier. L’ancien président des jeunes a exhorté ses camarades à s’impliquer dans la lutte contre le terrorisme. « Nous, jeunes, si apercevons quelqu’un que nous ne connaissons pas et qui nous propose de l’argent, informons les forces de sécurité pour qu’il soit identifié ! », a-t-il lancé.
Par ailleurs, le patron de Bentô Côte d’Ivoire souhaite l’implantation à Bondoukou d’unités de décorticage de noix de cajou. « Tant que l’anacarde ne sera pas transformée sur place, nos parents producteurs ne pourront pas tirer un meilleur profit de ce produit ». S’agissant de la gestion de cette filière, Didier Yéboua a revendiqué pour sa ville ce « droit » : « si nos frères de Korhogo ont la gestion entière du coton, Bondoukou a droit à la gestion entière de la filière anacarde. Notre région a la double casquette de la quantité et de la qualité en Côte d’Ivoire ». Mais la culture de ce produit de rente ne doit pas reléguer au second plan les vivriers. Le conférencier souhaite que les cultures de subsistance côtoient les vergers d’anacarde. Pour éviter, à terme, une pénurie de denrées alimentaires.
Sur l’organisation des concours administratifs, Didier Yéboua demande au ministre de la Fonction publique d’inscrire Bondoukou sur la liste des localités déjà retenues. Et pour cause : « à défaut de prendre en compte toutes les régions, une région comme le Zanzan est très vaste ». Ériger la « ville aux mille mosquées » en centre de composition facilitera la tâche aux nombreux jeunes résidant à Doropo, Téhini, Bouna. Des localités très éloignées.
ANGE KOUMAN
Une reaction d’une jeunesse soucieuse de l’évolution de sa region, son departement, sa commune ainsi que son village. Merci à vous et bonne continuation.