Confrontée depuis le milieu du mois de mai à une arrivée massive de populations burkinabè qui fuient des opérations militaires contre des personnes soupçonnées d’être des terroristes dans une localité voisine située de l’autre côté de la frontière, Tougbô a le sommeil troublé. Particulièrement, les habitants de Bolé, Didassokoura et Lékouédoua qui dorment chaque soir les yeux ouverts. Ces villages accueillent beaucoup de déplacés. Une situation à laquelle ils ne sont pas habitués et qui leur a donné le sentiment de ne plus être en sécurité.
Leur pire crainte que le chef-lieu de la sous-préfecture soit pris pour cible s’est confirmée. Dans la nuit de lundi 7 juin, Tougbô a subi un assaut d’individus armés, selon un communiqué de l’armée ivoirienne. Un soldat a perdu la vie. « Aucune victime civile n’est à déplorer », précise le texte. Mais l’attaque a provoqué la psychose chez les populations. Conséquence immédiate : l’examen du CEPE de mardi n’a pas pu se dérouler.

Le communiqué de l’armée
Érigée en sous-préfecture en 2008, Tougbô se situe à environ 90 kilomètres de Téhini (chef-lieu de département) et à seulement 20 kilomètres du Burkina Faso. Les ressortissants de ce pays sont d’ailleurs majoritaires dans la circonscription face aux Lobi, Komono, Lorhon, Malinké, Koulango, Peulhs.
KAMAGATÉ ABOU