Le scénario est le même à Tanda : à la veille de chaque élection locale, des morts en cascade de certaines personnes désireuses de briguer des postes. Erigée en commune en 1985, la ville est administrée depuis par Yao Kouman Moïse, conseiller technique au ministère de l’Economie, et président du conseil d’administration (PCA) de la Caisse d’épargne de Côte d’Ivoire.
L’ouverture du « bal » a commencé avec Kouadio Kouman Emile du village de Bokoré. Cet ancien cadre au ministère du Commerce voulait briguer le poste de député de la circonscription de Tanda, en 1995. Depuis son échec aux Primaires (une mise en scène) du PDCI, l’homme n’a jamais plus retrouvé sa santé. Un mal pernicieux l’a finalement emporté.
Récemment, Kouadio Dongo, un des adjoints au maire, a commis l’ »erreur » en affichant « prématurément » sa volonté de diriger la commune. La suite fut tragique : le natif de Téhui est abattu à son domicile par des inconnus. Certains ont conclu hâtivement à un braquage qui se serait mal tourné. Vrai ou faux ? Jusqu’à ce jour, personne ne connaît les résultats de l’enquête qui avait été ouverte pour faire la lumière sur le drame.
Le hasard existe, peut-être. Mais les différentes coïncidences établissent toujours un rapport avec les élections. Un autre décès aussi inattendu que celui du tribun Kouadja Koffi, ancien parlementaire et un des vice-présidents du Conseil général. Sa mort est intervenue à Bondoukou, où il prenait part à une réunion préparatoire de la visite d’Etat dans le Zanzan.
De quoi est mort le doyen ? Personne ne sait. Toutefois, c’est un fidèle d’Amara Essy, ancien ministre des Affaires étrangères. Celui-ci est proche de Yaya Ouattara, vice-président du PDCI. On se souvient que ce dernier a apporté son soutien à Koffi Dongo Babacauh, candidat aux Régionales dans le Gontougo. Un poste visé aussi par le ministre Kouassi Adjoumani, président du Conseil général de Tanda.
La mort frappe tout le monde. Mais à Tanda, elle semble frapper plus dans le milieu politique, à chaque échéance locale. Singulièrement ceux qui font part de leur désir de prendre la tête de l’administration locale. Ou encore leurs amis.
Mercredi 13 février dernier, c’est le frère Krémin Kouadio Boffouo, agent au Conseil général de Tanda, et probable candidat de l’UDPCI aux Municipales, qui décède suite à un mal de ventre. Toujours le même scenario. Comme si ceux-là sont nés pour commander aux autres. C’est comme cela depuis 28 ans.
Toujours dans le même parti, le PDCI, où les responsables locaux pensent être les mieux placés pour diriger jusqu’à la fin « des temps ». Toujours le clan des « initiés ». Le malheur de notre région, et particulièrement de Tanda, c’est le fait d’avoir des fils qui ont réussi et qui, par égoïsme, ont édifié un mur en béton entre eux et les autres compétences.
Ces messieurs-là sont-ils dignes d’aider le président Alassane dans son projet de faire de notre Etat un pays émergent ? Ces fils transformés en démons « sucent » doucement, mais sûrement, le « sang » de nos parents. A leurs yeux, c’est plus important d’organiser de grandes veillées funèbres, juste pour se faire un nom.
Adingra Krah Kouamé Fidèle
k.adingra2012@gmail.com
Yako,à la population de TANDA
Je pense pour ma part que ce n’est moralement et intellectuellement pas correct de faire croire que ces personnes (paix à leurs âmes) que vous citez sont victimes de leurs ambitions politiques sans de preuves scientifiques ou concretes. Elles ne sont pas les seules personnes a se presenter a des elections à Tanda et les autres sont là bel et bien vivants. Mr Adingra Krah Kouamé Fidele je pense que c’est un amalgame qu’il ne faut pas faire. Il faut egalment eviter de jeter l’opprobe sur d’honnetes citoyens fussent-ils nos dirigeants. Je pense qu’il faut aussi eviter de travestir l’histoire pour des raisons que vous seul savez Mr Kouadja Koffi etait l’un des fideles lieutnants du ministre Adjoumani vouloir le presenter comme un soutien de son potentiel adversaire frise le ridicule idem pour Mr Kouadio Dongo qui etait un soutien de taille à Mr Yao Kouma Moise. Vos intentions sont ailleurs et vivement que vous ayez le courage de les devoiler en attendant laissez en paix l’âme de ces defunts par vos sordides histoires…