Search
jeudi 18 avril 2024
  • :
  • :

SANGUÉHI (BONDOUKOU) : Vive le chef Koutougo 8 !

L’autorité préfectorale remet l’Arrêté de nomination au nouveau chef

Samedi 30 avril, près de 2.000 personnes ont convergé à Sanguéhi pour assister à l’investiture du 8e chef de ce village de la commune de Bondoukou. Gboko Kouamé Yéboua, qui a pour nom de règne Koutougo 8, préside désormais aux destinées de la localité, après avoir reçu des autorités préfectorales son Arrêté de nomination. Placée sous la présidence du comité régional des rois et chefs traditionnels de la région de Gontougo, la cérémonie a été rehaussée de la présence du premier responsable de la municipalité, le maire Koné Hiliassou.

La ferveur populaire autour de l’investiture du nouveau chef pourrait avoir un lien avec le rôle historique qu’aurait joué Sanguéhi dans ce que Bondoukou est devenu bien des siècles plus tard. Selon Pété Bini, le porte-parole des populations, Sanguéhi a été créé vers 1400 par Kobenan Koutougo (koutougo signifiant « cabane »). Cet ancêtre serait de la tribu Grômô et viendrait de Saye (siège des Koulango), dans la région de Bounkani.

Gboko Kouamé Yéboua est officiellement le 8e chef de Sanguéhi

Durant son périple, car toujours en quête de gibier, Kobenan Koutougo escalada les chaînes de montagne de Kagba. De leur sommet, il découvrit la plaine traversée par une rivière qu’il nomma Taïnhin. Mais en temps de crue, impossible pour lui de camper aux abords de ce cours d’eau. L’ancêtre décida alors de progresser vers une terre ferme au milieu des rôniers. Il y fonde son premier campement qui deviendra Sanguéhi. Ce qui veut dire « rônier » en langue koulango. Tout près de là, il va découvrir la source d’une rivière qu’il appela Wabo (Wamo). En suivant les méandres de cette rivière à la recherche de gibier – car de nombreux animaux y venaient pour s’abreuver – il finit par s’installer sur une de ses rives et fonda Gontougo que les colons français auraient rebaptisé Bondoukou.

Pété Bini, porte-parole des populations, avec le nouveau chef. Il a retracé l’histoire de la création du village

En vertu de ce qui précède, « la quasi-totalité des peuples qui vivent aujourd’hui à Bondoukou sont des alliés ou partenaires de Sanguéhi », a conclu Pété Bini. Cette version de l’histoire qu’il a publiquement racontée devant les autorités administratives et coutumières pendant l’investiture du chef épaissit la confusion avec d’autres récits. Qui feraient des Gbin ou les Nafana les fondateurs de la ville de Bondoukou.

OSSÈNE OUATTARA




Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *