Compte tenu de la fragilité du climat dans cette localité de la région du Bounkani, ils sont nombreux, les enfants de Doropo qui suivent ou s’informent régulièrement du déroulement des élections.
Jusqu’au mercredi 17 avril 2013, ce sont des candidats qui vendaient, dans un respect mutuel, leurs programmes de développement à la population.
Mais, ce jour, à la tombée de la nuit, des informations faisant état de la présence de corps habillés (des militaires) a changé et affecté l’humeur de la population. L’atmosphère serait devenue lourde et la tension, perceptible.
La population ne comprend pas la présence de ces invités de dernière heure. En effet, alors qu’aucun incident, ni acte d’intimidation, ni provocation n’a été signalé, qu’est-ce qui peut donc justifier cette présence.
En cas de besoin, n’est-ce pas un ordre de mission des autorités politiques et militaires du pays, dûment signifié aux autorités administratives et militaires locales, qui autorise une telle présence ? Or, paradoxalement, comme lors des élections législatives, les autorités administratives et militaires de la localité ne seraient pas informées de cette présence. Justifiant ainsi l’inquiétude de la population qui a encore en mémoire les tristes évènements des Législatives passées. Evénements que le Président du MFA, monsieur Anaky Kobenan, n’avait pas manqué de dénoncer et condamner.
Face à cette situation, nous voulons humblement appeler les autorités politiques, administratives et coutumières à plus de vigilance, afin d’éviter tout débordement qui résulterait d’une éventuelle immixtion inexpliquée de ces hommes en armes dans un débat où seules les questions de développement sont inscrites à l’ordre du jour.
Il ne s’agit pas ici de combat, mais d’arguments à soumettre à l’arbitrage de la population qui, en dernier ressort, choisira le fils qu’elle estime capable de booster le développement de cette localité qui n’aspire qu’à ça depuis des décennies.
Il ne s’agit pas non plus d’une occasion de règlement de compte, ou de prouver une quelconque capacité de nuisance à un adversaire, qui demeure fille ou fils de la localité, et donc une sœur ou un frère.
Alors, aucun débordement provoqué ne saurait se justifier. Vigilance donc.
Oui, beaucoup de vigilance, car ces hommes en armes se seraient déjà positionnés dans certains villages de la localité. Et la population serait sur la défensive. Car un adage bien connu veut que « quand on a été mordu par un serpent, qu’on ait peur du ver de terre ». Il y a donc de la tension dans l’air.
Attirer l’attention des dirigeants du pays afin que des mesures soient rapidement prises pour éviter tout débordement, me paraît indispensable.
Interpeller les autorités en charge de l’organisation de ces élections qu’elles veulent libres et transparentes, me paraît nécessaire.
Appeler à la vigilance des responsables administratifs et coutumiers de la localité, me paraît être un devoir.
Le devoir d’un fils de cette localité qui s’inscrit résolument dans la politique de paix et du vivre-ensemble voulu par le Président de la République et son Gouvernement.
Le devoir d’un fils de ce pays qui soutient la volonté des Responsables de la Commission Electorale Indépendante (CEI) d’organiser des élections libres et transparentes.
Le devoir d’un administré qui appelle les autorités administratives et coutumières de sa localité aux secours de leurs administrés.
Pour un développement harmonieux dans l’unité retrouvée, disons :
OUI A LA FORCE DES ARGUMENTS
NON A l’ARGUMENT DE LA FORCE.
OUI A UNE COHABITATION PACIFIQUE POST-ELECTORALE
NON A UNE CRISE POST-ELECTORALE.
Que DIEU protège DOROPO et toute la COTE D’IVOIRE.
DJANE OLLO