A un mois de la fin de sa mission, la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) dresse son bilan. « Dans la région, nous avons auditionné 869 personnes. Ces dernières viennent, pour la plupart, des autres localités du pays et résidant dans le Gontougo. Elles ont évoqué des cas de tueries et de viols. Nous avons produit des documents confidentiels qui seront portés devant le jury national pour des audiences publiques », a révélé, mardi, Adam-Yéboua Patrice, président régional de la CDVR. Affirmant que « la grande majorité des Ivoiriens souhaite une profonde reforme de la justice, du foncier rural, de l’armée et de l’administration ».
Pour la réussite de sa mission, la CDVR a fait appel aux autorités administratives, religieuses et coutumières locales. Elles ont mené des enquêtes et consulté dans chacune des localités de la région, selon Adam-Yéboua. Il a indiqué que 60 mille personnes ont été auditionnées sur toute l’étendue du territoire. 17 témoignages sont jugés « emblématiques ».
Le président régional de l’institution chargée de la réconciliation a invité au pardon. « Je demande aux bourreaux de demander pardon à leur victimes. Aux victimes, je demande de pardonner à leurs bourreaux ». Pour le doyen, le Gontougo est une terre de réconciliation. Il a étayé ses propos par des exemples.
Samuel Dumas