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samedi 20 avril 2024
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L’offensive parisienne de Kambou Lydie après la certification « bio » du karité

Obtenue de haute lutte par la Filière karité de Côte d’Ivoire (FIKA-CI) dont Kambou Lydie Rachel est la vice-présidente, la certification du beurre de karité en label « biologique » ou « bio » par le groupe français ECOCERT ouvre des perspectives aux milliers de femmes du milieu rural qui s’adonnent à sa production. Notamment les membres de la Société coopérative des productrices de karité de Bounkani (SCOOPS PROKAB) dirigée par Kambou Lydie. Cette dernière s’est impliquée corps et âme pour que le karité ivoirien ait cette reconnaissance internationale.

En France où elle participe à l’édition 2019 du Salon international de l’agriculture de Paris (SIA), celle qu’on surnomme l’ambassadrice des produits agricoles de Bounkani a situé les enjeux de la certification, le sésame pour aller à la conquête des grands marchés. « La Côte d’Ivoire n’a pas encore commencé à exporter le karité parce qu’il ne fallait pas sauter l’étape de la certification », s’est-elle confiée à un journaliste. Une étape a été franchie. Tout n’est donc pas terminé. Reste à mener une vaste offensive communicationnelle autour de cette reconnaissance pour tisser des partenariats commerciaux en vue de l’exportation du karité made in Côte d’Ivoire, a ajouté la vice-présidente de la FIKA-CI. En ligne de mire, les marchés américain et européen.

Les actes de certification du karité ivoirien, le sésame pour la conquête du marché international

Kambou Lydie Rachel pense qu’une structuration de la filière est indispensable. Le but, permettre aux sociétés coopératives de travailler dans de bonnes conditions pour arriver à l’autonomisation financière des femmes. « Près de 20.000 femmes travaillent avec des équipements artisanaux », regrette-t-elle. Espérant rencontrer au SIA des partenaires qui mettront à disposition de ces productrices des équipements adéquats pour réduire la pénibilité de leur travail, de sorte à produire le beurre en quantité.

Le potentiel de la Côte d’Ivoire en production d’amandes de karité est estimé à 400.000 tonnes par an. Mais seule la moitié est ramassée puis transformée manuellement dans les 8 régions productrices, faute d’équipements modernes. « Avec 3 kilogrammes d’amandes, on produit 1 kilogramme de beurre. Si toutes les amandes sont ramassées avec des équipements évitant aux femmes de se casser le dos, les 400.000 tonnes d’amandes brutes produiront au moins 100.000 tonnes de beurre. Ce n’est pas négligeable », fait observer la présidente de la SCOOPS PROKAB.

OSSÈNE OUATTARA




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