C’est une marée de producteurs et autres acteurs du coton et du cajou qui a déferlé sur la place Alassane Ouattara de Ferké, samedi 22 juillet. Ils y étaient à l’appel de leurs 2 faîtières – l’Intercoton et l’OIA anacarde (Organisation interprofessionnelle agricole de la filière anacarde) – pour une journée de gratitude au chef de l’État. Pour les organisateurs de la cérémonie, les filières coton et anacarde ont connu un développement depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara à la tête du pays. Surtout à partir de 2013, année où une série de réformes courageuses sont intervenues au sein des 2 produits agricoles. Sans oublier les mesures prises par le président pour aider les producteurs à faire face aux effets de la pandémie de Covid-19 et à l’attaque des ravageurs du cotonnier.
Énumérant quelques-unes des actions du chef de l’État au profit de la filière coton, le PCA de l’Intercoton a souligné l’instauration du zonage lors de la campagne 2017-2018. Il s’agit de l’attribution de zones exclusives d’activités aux sociétés cotonnières sur la base d’un cahier des charges aux termes clairs et précis. Cette nouvelle disposition « a permis de diminuer les vols de coton, les litiges et d’améliorer la production et les rendements », s’est réjoui Soro Moussa. Le PCA a également évoqué la subvention chaque année des prix du coton graine et des engrais. Ce qui a eu pour conséquence une hausse de la production. Qui est passée de 310.114 tonnes pendant la traite 2015-2016 tonnes à 539.623 tonnes en 2021-2022.
Puis des difficultés ont apparu. La pandémie de Covid-19 et des insectes ravageurs : les jassides. Ici encore, le soutien du président Ouattara n’a pas fait défaut. Une partie du crédit agricole des producteurs a été prise en charge au moyen d’une subvention de 29 milliards de francs CFA. Pour la campagne 2022-2023, le montant cumulé des appuis à la filière coton s’élève à 60 milliards de francs CFA, a relevé Soro Moussa.
La filière anacarde a bénéficié de la même bienveillance du président, selon les producteurs. Leurs revenus issus de la vente du produit ont été chiffrés à 508 milliards de francs CFA en 2017. Ce qui a contribué à l’amélioration significative de leurs conditions de vie. « Aujourd’hui, nos villages sont à un degré de modernisation avancé. Tout cela a été possible grâce à la grande valorisation de la culture de l’anacarde qui, initialement, avait été introduite en Côte d’Ivoire dans les 1960 pour répondre à des besoins écologiques », a fait savoir Soro Bêh, PCA de l’OIA anacarde. La filière a bénéficié d’un fonds Covid-19. Ce soutien financier a permis l’enlèvement des stocks détenus par les producteurs. La campagne de commercialisation a donc pu continuer normalement.
De 350.000 tonnes en 2010 à 1.040.000 tonnes en 2022, l’anacarde est le 2e produit agricole d’exportation du pays. Il contribue au PIB à plus de 9% avec un fort impact économique et social sur les populations des zones Nord et Centre.
Cette journée de reconnaissance à Alassane Ouattara a été présidée par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Adjoumani. Dans un show langagier qu’on lui reconnaît, l’ « Éléphant du Zanzan » n’a pas été moins dithyrambique à l’égard du président de la République. Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, a assuré le parrainage.
OSSÈNE OUATTARA