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vendredi 19 avril 2024
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LÉGISLATIVES 2021 DANS LE GONTOUGO : Voici les candidats du PDCI et des indépendants du RHDP à Bondoukou

Kobenan Tah Thomas (à gauche) et Kossonou Kobena Honoré, les candidats du PDCI à Transua et à Bondoukou

Ceux qui défendront les couleurs du PDCI aux Législatives 2021 dans les régions de Gontougo et du Bounkani sont connus depuis hier lundi 25 janvier. Dans la circonscription électorale de Transua-Assuéfry-Kouassia Niaguini, Kobenan Tah Thomas fait son « come-back ». Élu député en 1995, l’homme d’affaires avait perdu son fauteuil à l’Assemblée nationale après son échec au scrutin du 11 décembre 2011 dans des conditions rocambolesques, face à Yoboua Kouabenan Cévérin. Le 6 mars prochain, date de ces premières élections locales post-divorce entre le PDCI et le RHDP, ça sera un duel assuré entre les 2 adversaires.

Ces échéances seront surtout un test pour le parti du président Alassane Ouattara de mesurer son ancrage dans le département de Transua, terre traditionnellement acquise au septuagénaire PDCI.

Duel entre « frères » à Pinda-Boroko     

Cela faisait des années que Kossonou Kobena Honoré voulait être investi par son parti pour briquer un poste électif dans le Gontougo. Ses vœux sont enfin exaucés. C’est lui le candidat officiel du PDCI dans la circonscription d’Appimadoum-Bondoukou-Pinda/Boroko. Mais sur le chemin qui conduit au Parlement, le petit-frère de Kouakou Dapa (ex-maire de Bondoukou) devra écarter Koffi Maïzan Noël (candidat du RHDP) et Tanoh Kouassi Thomson (candidat indépendant). Ces 3 prétendants ont un dénominateur commun : ils viennent de Pinda-Boroko ou y ont de solides attaches familiales. Lequel de ces « 3 frères » les électeurs devront choisir pour les représenter à l’Assemblée nationale, au risque de se mettre à dos les rancœurs des 2 autres qui ne seront pas élus au soir du 6 mars ? Un dilemme cornélien pour les populations de la sous-préfecture de Pinda-Boroko singulièrement.

Liste des candidats du PDCI dans le Bounkani et Gontougo

Des mécontentements déjà perceptibles dans les partis

À l’intérieur même des partis, des mécontentements sont perceptibles. La multiplication des candidatures indépendantes après la publication des noms officiels de leurs candidats aux élections législatives témoigne du manque de consensus. Notamment au RHDP. Ou que cette formation politique n’est pas un bloc solide qu’il paraît.

Élu sous une bannière indépendante en avril 2013 à la mairie de Bondoukou, puis réélu en octobre 2018 sous les couleurs du RHDP, Koné Hiliassou veut ajouter à ses charges le poste de député. C’est sans étiquette politique qu’il a déclaré sa candidature et ira à la conquête des électeurs avec son adjoint à la mairie, Ayié Alain Raphaël, dans la circonscription d’Appimadoum-Bondoukou-Pinda/Boroko.

Bara Ouattara a décidé de créer la surprise aux côtés de Tanoh Kouassi Thomson dont il est le colistier. Militant de première heure du RDR à sa création en 1994, Bara Ouattara a été le premier secrétaire général de ce parti à Bondoukou.

De l’avis de nombreuses personnes, si cette formation politique a pu survivre dans la ville, c’est grâce à lui et à ses amis de lutte. Bara était à toutes les traversées du désert et moments chauds du RDR. En dépit des difficultés, sa loyauté et son dévouement au parti et envers son chef, Alassane Ouattara, n’ont jamais été mis en doute, jusqu’à l’accession de ce dernier à la tête de la Côte d’Ivoire en 2010. Lorsque le RDR a été happé par le RHDP, Bara Ouattara est resté un inconditionnel du nouveau parti.

Les candidats indépendants Tanoh Thomson (à gauche) et Bara Ouattara

L’homme a-t-il été récompensé à la mesure de son militantisme ? La réalité est tout autre. Les plus grands bénéficiaires des largesses du pouvoir RDR puis RHDP sont, pour certains, ceux qui vouaient aux gémonies le RDR et traitaient son leader Alassane Ouattara des noms d’oiseaux de mauvais augure. La politique a souvent ceci d’ingrat qu’au partage du butin, les opportunistes sont les mieux servis. Une « ingratitude » que Bara Ouattara semble vouloir corriger en se déclarant candidat indépendant aux Législatives, contre les choix officiels de son parti. Si sa liste est élue au soir de samedi 6 mars, ça sera une revanche de l’Histoire sur l’opportunisme.

OSSÈNE OUATTARA




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