« Dans la région du Gontougo, 90 % de la population vivent des revenus de l’agriculture. Dont 85 % essentiellement de l’anacarde. Et dire que le chef de l’Etat nous a ignorés durant sa visite, c’est incompréhensible. Il est temps que les paysans ouvrent grand leurs yeux pour voir, leurs oreilles pour entendre et leur esprit pour comprendre : ils sont sans leader. Pourtant, ils ont des élus et des cadres. Ceux-ci sont préoccupés par leurs intérêts personnels. Il faut donc créer des leaders maintenant », s’est exprimé haut et fort Pété Bini Yao, président de la Mutuelle technique agricole du Zanzan (Mutaza).
Au cours de la conférence de presse qu’il a animée à Bondoukou, Pété Bini est revenu sur la visite du président Alassane dans le District du Zanzan. Et s’est interrogé, une fois encore, sur les raisons qui ont fait que les membres de la MUTAZA, organisation qui rassemble les agriculteurs du Zanzan, n’ont pas été reçus par le chef de l’Etat.
Si la filière anacarde est bien organisée, elle peut rapporter beaucoup à l’Etat. Mais avant, la reconnaissance et la valorisation des producteurs doivent être de mise. Si le producteur de l’anacarde doit vivre de son travail, cela passe par l’appui de l’Etat aux coopératives en moyens financiers et en personnel d’encadrement technique. Aussi par la construction de magasins centraux de traitement et de conditionnement. Par l’interdiction des multinationales à acheter bord-champ, et garantir aux paysans un prix d’achat minimum de 350 F CFA le kilogramme.
Ce qui précède ne semble pas connu des hautes autorités du pays. C’est pourquoi Pété Bini Yao et ses amis souhaitent rencontrer le chef de l’Etat. En vue de lui faire connaître les préoccupations du monde paysan du Zanzan. « Dans le livre blanc, nos préoccupations n’ont pas été prises en compte. En effet, ceux qui l’on écrit ne nous ont ni associés ni consultés. L’agriculture, ce n’est pas dans les bureaux. C’est dans les champs. On ne peut pas rester dans un bureau pour parler de quelqu’un qui vit au champ avec des scorpions et des serpents », a conclu le président de la MUTAZA.
ROSEMONDE DESUZA
Vos commentaires me paraissent trop partisans. De grâce fais mieux que ça. Je decouvre ce site et je souhaite qu’il serve pour les échanges entre les filles et les fils de l’ancien cercle de Bondoukou ainsi que de toutes les personnes que la region interesse