Hier jeudi, à Yamoussoukro, une cinquantaine d’acteurs de la filière cajou (des transformateurs en majorité) se sont réunis au Centre d’innovations et des technologies de l’anacarde (CITA) pour un atelier. Objectif : planifier la phase 2 du programme RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de l’industrie du cajou en Côte d’Ivoire. La rencontre a été organisée par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), en collaboration avec le Centre néerlandais de promotion des importations à partir des pays en développement (CBI), un de ses principaux partenaires.
La première phase de ce programme s’est déroulée de mars 2022 à juin 2024. Dans ce laps de temps, une quarantaine d’unités de transformation ont, de façon volontaire, bénéficié de séances de coaching et de renforcement de capacités sur la RSE. Ce dispositif tend à concilier les enjeux écologiques et économiques. Une exigence que les industriels de l’anacarde devront intégrer dans leurs activités. En effet, les Pays-Bas sont le 2e débouché des amandes ivoiriennes, après les États-Unis. Mais pour vendre sur le marché européen, plusieurs conditions sont à remplir. Outre les restrictions sanitaires, d’autres mesures sont à prendre en compte. Notamment la situation des producteurs et des ouvriers dans les usines, le respect de l’environnement, l’emprunt carbone, le social. La RSE s’intéresse à ces questions.
L’atelier de Yamoussoukro a planché sur les orientations de la phase 2 du programme RSE. Entre autres, l’identification et la planification des besoins d’accompagnement des industries bénéficiaires. Et surtout le renforcement des capacités sur les nouvelles directives de l’Union européenne. Pour le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, « le programme RSE vise à faire de l’industrie ivoirienne du cajou un modèle de durabilité et d’inclusion ». Et Berté Mamadou d’ajouter que « la RSE dans l’industrie du cajou n’est pas seulement une opportunité, elle est une nécessité ». C’est pourquoi il a rappelé les principaux objectifs de la vision RSE du Conseil du coton et de l’anacarde. À savoir : l’amélioration des conditions de vie des producteurs, la promotion de la durabilité environnementale, l’industrialisation locale et la création d’emplois, la certification et la traçabilité dans la filière.
La finalité, en adoptant ce programme, reste la compétitivité des amandes ivoiriennes sur le marché international. « C’est d’aboutir au label Cajou de Côte d’Ivoire », a conclu le directeur général.
D’autres partenaires techniques et financiers, notamment la Délégation de l’UE à Abidjan, l’Institut Tony Blair et MOVE/GIZ ont pris part à la rencontre.
OSSÈNE OUATTARA